Après sept longues années de silence, on ne pensait plus entendre parler de Gorillaz. C’était sans compter sur les talentueux Damon Albarn (ancien leader de Blur) et Jamie Hewlet (artiste visuel). En avril dernier, les deux compères dévoilaient leur nouvel album Humanz avant d’annoncer une grande tournée passant par Paris. Samedi 25 novembre, nous prenons donc la direction du Zénith pour l’un des concerts les plus attendus de l’année.
C’est la jeune anglaise Little Simz qui est chargée de la première partie. Nous n’avons malheureusement pas vu sa prestation en entier mais une chose est sûre, elle a réussi à chauffer la salle. Le public, déjà présent en masse, est surexcité et ne manque pas de soutenir la chanteuse en donnant de la voix. Pour notre plus grand plaisir, nous retrouverons la pétillante Little Simz un peu plus tard dans la soirée…
Aux alentours de 21h, Gorillaz entre enfin en scène ! Damon Albarn est accompagné de nombreux musiciens et choristes. C’est parti pour deux heures de live qui confirmeront que Gorillaz sait mélanger à la perfection, rock, pop, hip hop et électro…
Dès les premières notes, le public est en totale communion avec Damon Albarn et son orchestre. Le Zénith entier est en fête : des premiers rangs aux gradins, tout le monde chante et danse.
Damon Albarn orchestre la soirée avec brio. Sourire aux lèvres, il enchaîne les morceaux, bondit de tout côté et démontre que mélodica et le keytar sont loin d’être des instruments ringards !
Mais le génie de Gorillaz repose également sur les membres virtuels créés par Jamie Hewlett : 2D, Murdoc, Russel, et Noodle. Pour l’occasion, un écran géant aussi long que la scène est installé. Tout au long du concert, des clips sont projetés, mettant en scène les célèbres personnages. Un écran circulaire est également présent au-dessus de la scène. L’effet est spectaculaire parfois on y verra simplement l’un des personnages, parfois c’est un grand œil rouge qui nous surveille !
La soirée est particulièrement marquée par son incroyable liste d’invités. Damon Albarn est notamment rejoint par De la Soul pour deux morceaux. On retiendra leur interprétation du célèbre tube Feel Good Inc qui mettra la foule dans tous ses émois. Michelle, une des choristes rejoint le devant de la scène pour deux titres, l’occasion rêvée de nous faire découvrir son incroyable et puissante voix. Little Simz quant à elle revient une première fois sur Garage Palace puis une seconde fois, accompagnée de Jehnny Beth (la chanteuse de Savages). Les deux femmes nous offrent un magnifique final avec We Got The Power. Pendant une partie du morceau Jehnny s’accordera un grand bain de foule et, portée par le public, elle ne cessera de nous répéter « On a le pouvoir de s’aimer…OK ? ».
Mais s’il y a bien un moment qu’on n’est pas près d’oublier, c’est le rappel. Alors qu’il interprète Hong Kong, Damon Albarn éternue en plein morceaux. Un peu honteux, il s’excuse à la fin du titre. En 25 ans de carrière ça ne lui est jamais arrivé, nous confie-t-il. Hilare, le public l’acclame et l’applaudit davantage. Le show reprend finalement comme si de rien n’était pour 5 titres supplémentaires, dont l’excellent Clint Eastwood. Après deux heures de spectacle, Gorillaz nous fait ses derniers adieux.
De son côté, le public repart des étoiles plein les yeux. Tout le monde attendait ce concert avec impatience et personne n’a été déçu. Plus qu’un concert, c’est une véritable célébration que nous a offert Gorillaz.
Set list & guests
M1A1
Last Living Souls
Rhinestone Eyes
Tomorrow Comes Today
Every Planet We Reach is Dead
19-2000
Superfast Jellyfish – Posdnuos & Dave (De La Soul)
IDENT (« madam »)
Melancholy Hill
Dirty Harry – Bootie Brown
Strobelite – Peven Everett
Andromedia – Cheick
Sex Murder Party – Jamie Principle & Zebra Katz
Out of Body – Zebra Katz & Michelle
Garage Palace – Little Sims
Punk
Stylo – Peven Everett & Bootie Brown
Feel Good Inc – Posdnuos & Dave (De La Soul)
We Got the Power – Jehnny Beth & Little Simz
***
Hong Kong
Saturnz Barz – Popcaan
Kids With Guns – Michelle
Clint Eastwood
Don’t Get Lost in Heaven
Demon Days
-Séverine Quinault
Crédits photos : Sophie Ponçot