Le vendredi 29 septembre du Festival Détonation fut le premier jour à être rapidement complet. Et pour cause, des têtes d’affiches éclectiques, assez pour ravir une majeure partie des amateurs de musique en tout genre. Entre le duo phare BigFlo & Oli, l’attente de The Blaze et le rap hardcore de Dope D.O.D, le public n’avait que l’embarras du choix.
Le concert des deux jeunes Toulousains Florian et Olivio programmé en tout début de soirée, à 20h15, après le passage entièrement hip-hopisé de DJ One, attire déjà une foule bien plus dense que les deux autres soirées du festival sur la scène de la Citadelle. Un public en grande majorité très jeune, s’amasse devant la scène plusieurs dizaines de minutes avant le commencement du concert. Les tests de lumières et des sonorités mettent les spectateurs en ébullition, et les premiers appels se font entendre.
Puis, comme prévu aux alentours de 20h15, le binôme s’avance sur scène, pour une assemblée enfin délivrée d’une attente interminable. Avec des décors et un visuel plutôt bien travaillés, Bigflo & Oli reprennent leurs titres les plus connus, et notamment ceux de leur dernier album, La Vraie Vie, sorti cette année même. Le public est conquis, pour ce qui restera probablement l’un des lives emblématiques de ce genre musical de cette journée du festival, sans oublier l’autre concert du rappeur Rilès, un brin plus énervé tout de même.
Nous nous dirigeons ensuite vers la scène de La Friche pour partager un moment avec le DJ Franc-Comtois Dudy, ce dernier ayant d’ailleurs eu la gentillesse de venir nous saluer et répondre à quelques questions, sur le plateau de Radio Campus du festival. A 22h55, Nicolas, de son vrai nom, nous emporte dans un live électronique rempli d’influences diverses, qu’il mêle habilement tout au long de sa performance. Des sonorités hip-hop, funk, même rock viennent envahir ses morceaux devant un public bien présent. Aussi, Dudy semble ne jamais délaisser le visuel, pour une scène relativement impressionnante, arborant son imposant symbole de l’aigle, trônant fièrement sur la gauche de cette dernière.
Peu avant la fin du concert de celui-ci, c’est la formation de Leska qui débute son live, à 23h45 sur la scène de l’Etincelle, devant laquelle nous nous trouvons. Composé des deux artistes rennais Douchka et Les Gordon se révélant d’abord indépendamment l’un de l’autre, le duo maintenant réuni propose une prestation électronico-pop en presque face à face visuel.
Les deux jeunes artistes dévoilent de nombreux instruments : synthétiseurs, batterie électronique, guitare, violons électriques… et jouent leurs titres tout frais, en rappelant que Leska n’existe véritablement que depuis un an environ. Le morceau emblématique I Got You ravit la foule, venant d’abord, semble-t-il, davantage pour découvrir plutôt qu’en grande connaisseuse du groupe. Un concert agréable à écouter, qui mérite peut-être cependant d’être approfondi dans ses sonorités.
Vient ensuite le concert coup de coeur de la soirée, si ce n’est du festival entier. The Blaze. Il est 00h45 sur la scène de la Citadelle lorsque les premières notes d’un live prometteur retentissent. Une atmosphère planante, un visuel intriguant.
Le duo n’apparaît que quelques minutes après le début de la prestation, se dévoilant entre deux murs imposants, s’ouvrant sur le public. Guillaume et Jonathan se retrouvent alors face à face, et l’on ne perçoit que leurs ombres, ainsi que celles des machines, toutes deux ancrées dans une lumière parfois monochrome, parfois plus vacillante, qui hypnotise presque l’oeil. Au-delà d’un visuel et d’une mise en scène forts faisant partie sans aucun doute à 50% de la réussite de ce concert, les sonorités électroniques sont à la fois poétiques, rythmées et enivrantes. Les titres emblématiques Territory, Virile ou Juvenile viennent conquérir les indécis, et enchanter les déjà convertis. Pour résumer, un live plus que réussi, conformément aux attentes que l’on avait pu se forger.
La soirée se clôturera par deux concerts aux caractères forts de Gnucci, et ses tenues excentriques, couplé à son style musical déjanté, ainsi que Dope D.O.D, proposant un hip-hop hardcore mêlé à une dubstep sombre.
Photo à la une – Crédits Photos : Un grand merci à : Association PixScènes – Fab Mat – Clément Airiau – KEMMONS Arthur – La Rodia – Festival Détonation pour nous avoir permis d’utiliser leurs photographies.