The Obsessives est le nom donné au duo américain composé de Jackson Mansfield à la batterie et de Nick Bairatchyni au chant et à la guitare. Déjà à l’origine de l’album Heck No en 2015 et de 3 EP entre 2013 et 2014, la formation revient avec un nouvel album éponyme. Ce ne sont pas moins de 14 titres que le groupe de Philadelphie nous propose dans un style indie rock et power-pop.
Un mélange réussi entre énergie et nostalgie…
Après un court morceau d’introduction dépourvu de percussions, on enchaîne sans transition avec l’excellent You’re my God. Difficile de ne pas être conquis par ce titre qui séduit dès les premières notes. Relativement court, on serait prêt à signer les yeux fermer pour deux minutes de plaisir supplémentaires.
Ce que l’on ressent assez vite dans l’album, c’est une certaine naïveté mêlée à une nostalgie qui est encore plus palpable lorsqu’on prête attention aux paroles. La chanson Surfer Rosa assume complètement cette facette teenage rock. Elle est d’ailleurs renforcée par des accompagnements aux sonorités 8-bit qui devraient rappeler des bons souvenirs aux gamers des années 1990. Autre clin d’œil, Surfer Rosa est également le titre du premier album des Pixies sorti en 1988 et dont les influences sont nettes. De la même trempe, If You Really Love Me est incontestablement une des grandes réussites de cet opus.
Ce qui frappe aussi, c’est le contraste entre les rythmiques énergiques et le chant presque nonchalant de Nick Bairatchyni, prenant tout son temps pour faire durer les notes qu’il interprète. Cela créer une atmosphère assez unique et permet de donner une homogénéité d’ambiance.
Dans la catégorie des excellentes trouvailles, on peut aussi citer It’s Ok if. Le riff de guitare servant de transition est un véritable bijoux. Ce genre de pépites font que cet album mérite sans conteste d’être découvert, en dépit de quelques reproches dont il n’est pas exempt. Mention spéciale à It’s Not Fair qui, dans une progression bien dosée, délivre un refrain aussi entêtant que puissant.
…avec néanmoins quelques imperfections.
Malgré beaucoup de qualités, The Obsessives peine à se renouveler. En effet, si le chant relativement monocorde fonctionne très bien la majeure partie du temps, il devient trop prévisible dans le dernier tiers de l’album. Pris un à un, les morceaux sont tout à fait louables, mais ils ne permettent pas de lui donner un second souffle dans la dernière ligne droite.
Si le parti pris vocal participe d’une impression de sincérité et d’authenticité, il gagnerait tout de même à avoir parfois un peu plus de variété. Il est vrai que Nick Bairatchyni en fait preuve dans certains morceaux, mais avec trop de rareté malheureusement. C’est peut etre ce qui manque à cette album, des surprises, des contre-pieds. Ceci étant, le tout dernier titre intitulé You’re Gonna Be est très réussi et permets de finir sur une bonne note.
Ainsi, The Obsessives mérite vraiment d’être écouté, et plaira à coup sûr aux fans de Modern Baseball et de The Front Bottoms. Le duo est très prometteur, et avec quelques prises de risques supplémentaires, nul doute que les prochaines productions du groupe seront à suivre de très près !
– Mickaël Descieux
Artiste : The Obsessives
Album : The Obsessives
Label / Distribution : Lame-O-Records
Date de sorte : 17 mars 2017
Genre : Indie rock, Power-pop
Catégorie : Album rock