La bande à Brian Molko et Stefan Olsdal était de passage au Zénith de Dijon pour fêter leur vingtième anniversaire de carrière. Malgré des longueurs dans le set, la formation nous a offert un voyage dans le temps en revisitant le meilleur de leur carrière en l’espace de 2 heures. Last Train, les rockeurs présents pour en découdre, ont ouvert avec brio la soirée en nous offrant un shot d’énergie salvateur.
Il est 20 heures pétantes lorsque retentissent dans le grand hall du Zénith les premières notes issues des guitares affutées de Last Train. Le groupe, tout de noir vêtu, défend son premier album studio sorti il y a peu. L’énergie débordante du quatuor est communicative, même si le public dijonnais a du mal à se chauffer. Le groupe de Mulhouse distille des sonorités rock assumées, livrant un set à la hauteur des attentes et du succès dont ils sont victimes depuis quelques mois. Jean-Noël, le chanteur, n’hésite pas à donner le meilleur de lui-même sur scène, tout comme ses acolytes. 30 petites minutes plus tard, les membres disparaissent de scène pour laisser place à une fourmilière de roadies qui s’affolent sur scène avant la venue de Placebo.
Après une longue introduction vidéo sur Every You Every Me, le groupe arrive sous les acclamations des fans massés en nombre devant les barrières.
On embarque alors dans un véritable voyage temporel en revisitant la grande discographie de Placebo. Le groupe enchaîne leurs plus grands succès dans un rythme effréné. On revit les débuts de la formation aux côtés du grand David Bowie, auquel Brian Molko clame Without You I’m Nothing dans un morceau du même titre, au dernier album en date, à savoir Loud Like Love.
Le show visuel, sublimé à travers des vidéos très bien produites qui font leur apparition sur les écrans géants de la scène, est à couper le souffle.
Brian Molko est fidèle à lui-même, avec son égo qui paraît surdimensionné mais une voix puissante d’une pureté rarement égalée. Cependant, la partie mélancolique au milieu du set nous paraît interminable, on commence même à s’ennuyer devant un spectacle qui devient platonique. Les titres se suivent et se ressemblent, avec un son de façade qui résonne.
L’un des moments phare de la prestation du groupe est Protect Me From What I Want, titre accrocheur qui avait été dans la BO de Hell. L’ambiance se réchauffe subitement, la fosse s’anime jusqu’à The Bitter End, le tubesque morceau qui clôt le set.
Placebo reviendra finalement jouer trois morceaux, dont l’excellent Infra Red.
Le show calibré du groupe est digne de la réputation mondiale imputée à Placebo, avec des ambiances très particulières qui font souvent mouche. Cependant, on regrette le manque de constance dans le set quant à l’énergie déployée par la bande à Brian Molko, ce qui nous laisse un peu sur notre faim.
Merci à Eric pour les photos, à Label LN pour les invitations.