Arrivés en 2002 sur la scène hexagonale, le quintette Frustration a commencé par sortir ses premiers titres dans une veine post-punk avant de prendre un virage plus nerveux, musculeux, âpre et noueux : en un mot, plus rock.
Les voici armés d’Empires of Shame, nouvel album propice à exploiter le flux tendu que constitue chacun de leur live.
Il n’y avait pas de première partie, Frustration attaque directement dans une Poudrière bien remplie. C’est la troisième fois que nous les voyons, et à chaque fois la promesse d’exutoire dans la sueur est remplie. Un exutoire qui ne concerne pas uniquement le public, mais également les membres du groupe et notamment Fabrice Gilbert, au chant, qui prend un malin plaisir à enchaîner les mimiques. Clavier strident, voix frondeuse, le défouloir est sans relâche. Cette troisième production prend le pas de la frénésie avec des titres comme Excess, scandé aisément à l’unisson.
Le titre-phare, Empires of Shame, fait vibrer la salle de ses pics aigus : la première signature de Born Bad Records n’a rien perdu de sa verve et de son énergie avec ce troisième album en quinze ans.
https://www.youtube.com/watch?v=r0hBNROGNA4
Blind, issu de l’EP Relax, arrive obligatoirement en fin de setlist afin de monter encore en pression.
Le rappel fut bien entendu nécessaire, et c’est Too Many Questions qui joue le rôle du détonateur final.
Les cinq musiciens quittent la scène sur la désormais mythique répétition en boucle “frustration” avant de laisser place à Øna Chrysis qui enchaîne Jessica 93 et Tristesse Contemporaine pour un dj-set obscur.
Photo : ©Blaise-ARNOLD
