Quatre ans après The North Borders, c’est chez Ninja Tune, label de prédilection, que Bonobo, de son vrai nom Simon Green, sort aujourd’hui son sixième opus, Migration. Avec des mélodies enchanteresses et planantes, des featurings efficaces et une esthétique soignée, l’artiste livre ici une très bonne production, comme à son habitude.
Migration, premier titre de l’album éponyme amorce d’emblée la trame générale, promettant de nous faire voyager à doses de caresses musicales aux rythmes doux n’en restant pas moins énergiques.
A l’image d’autres morceaux tel que Second Sun, Grains, ou Figures, Break Apart nous transporte dans une ambiance clairement mélancolique, chose accentuée par la très sensuelle voix de Ryhe.
Troisième piste de l’opus, Outlier offre près de huit minutes de pur voyage auditif, alternant une somptueuse mélodie et des rythmes plus électroniques, notamment en sa fin.
Surface, en featuring avec Nicole Miglis, s’élève dans les cieux grâce à la voix angélique de cette dernière.
Des airs Thylaciniens s’emparent de Bambro Koyo, qui nous suggère de grandes envies d’ailleurs, tout comme 7th Sevens dans les dernières pistes.
Quant à Kerala, dont le clip avait été dévoilé il y a quelques mois avec pour guest Gemma Arterton, il semble réunir les conditions nécessaires pour former l’un des morceaux les plus représentatifs et reconnaissables de l’album.
La visite de Nick Murphy, anciennement Chet Faker, sur le très bon No Reason, nous offre un titre des plus envoûtants et indéniablement tubesque.
Ontario, pour terminer, semble être l’une des meilleures réussites de Migration, avec un rythme dynamique, presque hip-hopisant, et un dépaysement assuré.
Un nouvel album qui apportera douceur et voyage en cet hiver rude, mais qui reste cependant un cran en dessous de l’excellent Black Sands de 2010.
– Juliette
Artiste : Bonobo
Album : Migration
Label/Distribution : Ninja Tune
Date de sortie : 13/01/2017
Genre : Electro/Downtempo
Catégorie: Album Rock