Logo Sensation Rock

Pre-party du SYNTHZILLA : Dance With The Dead + Confrontational + Artemus Gordon + M A L M Ö, La Marquise, Lyon (69)

Drôle de choix qu’un dimanche pour placer une soirée aux aspirations électroniques penserez-vous à la vue de ce live-report, mais c’est pourtant une date exclusive qui se jouait en ce 18 septembre : l’équipe du Synthzilla a réussi à saisir les américains de Dance With the Dead lors de leur première venue en France. Mais ils ne font pas les choses à moitié. En comité d’accueil, MALMÖ et Artemus Gordon préparaient le terrain, avant que Confrontational ne voit s’abattre sur lui une pluie d’applaudissements. Comme d’habitude avec les synthzilliens, c’est toujours dans la bonne humeur et la bienveillance que l’on est accueilli, et c’est toujours comblés et les tympans encore sifflants que l’on en repart.

 

Il est encore tôt lorsque les portes s’ouvrent sur un dj-set assuré par MALMÖ, mais l’ambiance n’est pas à l’easy-listening ni à la détente puisque son set est déjà musclé à en faire trembler les cloisons de la Marquise. En effet, cette soirée a lieu sur une péniche dont les tréfonds ont été aménagés en bar/salle de concert. Le Dj a déjà une belle maîtrise des effets de son mix, gardant les pulsations en continu afin de ne pas lâcher l’attention de son public.

Après cette première impression de nos tympans – la résonnance est forte-, c’est Artemus Gordon qui démarre une plage sonore stellaire, qui va petit à petit devenir de plus en plus éclectique, nourrie de dub, d’accélération et d’adrénaline. Si l’on écoute Shockwaves, c’est l’influence de Gesaffelstein qui est patente tandis que Galaxina est plus ambient et explorative. Il trace sa propre route de la mort, à l’image de son Deathrace2000, déjà promu par le site NewRetroWave.

Plongés dans les entrailles de l’embarcation, nous remontons prendre l’air en nous rendant compte que la fanbase synthwave est bel et bien venue en nombre ; on entend dans le public des accents italiens se profiler, preuve de l’écho reçu par le projet Synthzilla.

La redescente a ensuite lieu pour voir l’ascension du projet Confrontational, découvert il y a un an lors de la première édition du festival. Cette année, c’est Fabio Tallo qui remplace Giulia Biancu aux machines. To Live And Die On The Air démarre avec une ambition plus électronique que ce que nous avions entendu par le passé. Plus électronique et plus grave aussi, à l’image des quatre nouvelles compositions – dont les majeurs In the Line of Fire et Keep Faith – que Massimo Usaï (à la tête de ce projet solo devenant duo sur scène) fait découvrir à son public, chansons empreintes de mélancolie. Mais ne vous méprenez pas, l’ambiance n’était pas à la tristesse mais à un engouement sincère qui a traversé les spectateurs, notamment lorsque Tony Kim, de Dance With the Dead, est venu jouer ses solos de guitare du morceau Stand Your Ground. Outre ce passage, Massimo conserve des plages solides à la Gibson, qui donnent du relief à ses compositions élaborées autour de fondations synthétiques.

Très belle prestation pour Confrontational qui prélude l’apothéose. C’est le moment de tressaillir, de suer, de bondir. Dance With the Dead ne galvaude pas son nom : les deux amis d’enfance sont démoniaques et insufflent une force extraordinaire à quiconque les écoute. Et ce fut parti pour 1h45 de folie, de distorsion, de beats electroïdes, dans une Marquise surchauffée à bloc. Claustrophobes, passez votre chemin. On y entendra retentir les temps forts des remix de We Will Rock You et d’Around The World – le son Daft Punk étant une influence que l’on ressent nettement dans le live. Tony Kim et Justin Pointer restent derrière leurs machines, excepté lorsque Tony se rapproche du devant de scène lors des parties épiques à la guitare électrique, sur des riffs acérés et transperçants. La sueur se condense et coule depuis depuis le plafond, preuve que DWTD est un rouleau compresseur : marche ou crève, danse ou headbangue, impossible de rester statique. Exceptionnellement, ils jouent leur remix de Reign In Hell, morceau de GosT ne faisant pas parti de leur setlist de départ mais prenant un relief tout particulier lorsque l’on constate que GosT leur succédera en tant  que headliner lors du 22 octobre, comme pour donner rendez-vous pour les prochaines assises de la synthwave.

Et comme vous l’aurez compris, le rendez-vous est donné.

 

-Clémence Mesnier

 

 

Crédits photo : ©Clémence Mesnier

Plus de photos sur Flickr

 

Merci infiniment à Pauline Manouvrier, the Queen of the Synthwave, ainsi qu’à toute l’équipe du Synthzilla et aux artistes.

Total
0
Shares
Related Posts