Avec la présence de Dj Pone, Boston Bun, Para One et Borussia, le Moloco nous faisait saliver à l’annonce de la huitième édition de la Noizegate, organisée par l’association Eye Of The Dead, et proposée ce samedi 10 septembre à Audincourt. 6h de mix de 22h à 5h, sous les couleurs bien représentées du label Ed Banger.
C’est avec un public présent, enthousiaste mais pourtant dispersé, que s’entame cette nouvelle soirée du Noizegate, avec un premier set emmené par DJ Pone. L’ex Birdy Nam Nam nous livre un mix entièrement hip-hopisé, agrémenté de scratch et d’une technique parfaitement maîtrisée, digne d’un DMC. Celui-ci passe en revue une brochette de classiques, à l’instar de Biggy, Snoop Dogg ou encore du rap français comme TTC. Pas le signe cependant de titres de son premier et prochain album à sortir, Radiant. Le concert s’achève et laisse place maintenant à celui d’un autre poulain du label de Pedro Winter.
Et c’est une toute autre ambiance qui s’annonce à présent. Borussia propose un set beaucoup plus techno, parfois presque minimaliste, jouant devant un public finalement assez peu nombreux, alternant entre la scène et le bar. Le dj mêle ici des musicalités très house, électro, et saupoudre même le tout de touches exotiques venant d’Amérique du Sud, le tout formant une prestation des plus satisfaisantes et préparant très bien le terrain pour le prochain artiste.
C’est alors au tour de Boston Bun de venir faire danser la foule qui s’amasse davantage devant la scène. Un mix house dans sa globalité, ne s’éloignant donc pas de la patte maintenant bien représentative du parisien. Ce dernier ne nous fait malheureusement pas le plaisir de jouer ces deux derniers remix, pourtant excellents, mais se rattrape parfaitement avec, notamment, des titres remixés des années 80 très dance.
Enfin, Para One s’avance pour clôturer la soirée. Avec un brin de surprise instantanée – même si le terme semble exagéré – c’est un dj set s’orientant plutôt vers une électro violente qui s’offre à nous. De grosses basses, pour une techno pure. Le public s’enflamme lorsque le dj lance son si célèbre et fameux You Too.
Les concerts s’achèvent, et les artistes se fondent parmi la foule, accessibles et sans prétention aucune, ils répondent aux questions, et se prêtent volontiers au jeu des selfies. Une soirée des plus satisfaisantes, à l’image habituelle des Noizegate, n’en déplaise aux plus férus de musique électronique.
- Juliette Boffy
- Crédits photos : Sacha Radosavljecvic, avec l’aimable autorisation du Moloco.