Le troisième et dernier jour de Rock en Seine commence sur les chapeaux de roues avec une fraîcheur que nous n’espérions plus.
Les très attendus Blues Pills lancent les festivités dès 14h30 avec leur rock psychédélique ambiançant, la voix de la chanteuse Elin Larsson nous envoûte et nous emporte dans un autre monde. La journée ne fait que commencer et déjà elle s’annonce sous les meilleurs auspices. Le groupe semble ravi d’être en France et c’est un plaisir partagé que de les recevoir sur la Grande Scène en ce début de journée.
Puis il est temps d’avoir à nouveau 16 ans avec la venue des punks rockeurs de Sum 41. Leur prestation était extrêmement attendue mais au final a été quelques peu décevante. Le chant de Deryck Whibley laisse amplement à désirer, la forme n’est plus autant au rendez-vous qu’il y a quelques années et le son est parfois vraiment limite. Cependant, le public semble s’amuser comme des petits fous et revivre sa jeunesse sur fond sonore d’un punk rock déjanté, à coups de riffs gras et hymnes qui rassemblent une génération. La setlist est basée sur les tubes du groupe, ainsi s’enchaînent The Hell Song, With Me, Walking Disaster, intercalés avec le nouveau morceau Fake My Own Death. Pieces est quant à elle introduite par des riffs mythiques tels Smoke on the Water et Seven Nation Army, tandis que le groupe enchaîne avec une reprise de We Will Rock You. Enfin, le final est quelque peu attendu et d’une évidence sans faille, Still Waiting, In Too Deep et enfin le célèbre Fat Lip concluent cette prestation qui n’aura pour sûr pas été la meilleure de la journée.
Quelques instants d’attente plus tard, le concert de la journée va débuter. La légende Iggy Pop entre sur scène au son du célèbre riff d’I Wanna Be Your Dog et le public exulte de joie. Le groupe est en pleine forme, l’iguane également et nous démontre ses talents de danseur en dandinant son corps aux rythmes effrénés des morceaux qui s’enchaînent : The Passenger, Lust For Life, Sixteen, 1969… Le show bat son plein, tout le monde semble au summum de la joie et l’artiste en fait voir de toutes les couleurs aux vigiles de la sécurité, allant d’un côté a l’autre de la scène, face aux premiers rangs du public, saluant tous ses fans. Au bout d’une heure de set, l’iguane quitte la scène quelques instants avant de revenir pour un final explosif ! Search and Destroy, Gardenia et finalement Down on the Street terminent ce concert en apothéose. Iggy Pop salue une dernière fois son public, avant de quitter la scène au bras d’une femme qu’il a fait monter à ses côtés pendant la dernière chanson.
En parallèle, la fête bat son plein sur la scène de la Cascade au son de la French Touch electro de Cassius. Leurs hymnes s’enchaînent et font danser la foule pleinement réceptive. Les deux DJ français proposent une setlist axée autour du dernier album, Ibifornia (dont vous pouvez retrouver la chronique ici), mais également les morceaux qui ont fait la réputation du duo tel le cultissime I ♥ U So.
Tandis que Peaches rend littéralement fou le public sur la scène Pression Live avec sa prestation haute en couleurs et fantaisie, le public s’agglutine en masse devant la Grande Scène pour le dernier concert du week-end. Les britanniques dont la réputation n’est plus à faire de Foals entrent en scène sur le morceau Snake Oils et c’est l’effervescence. Le public est euphorique et Yannis Philippakis s’en donne à cœur joie, il saute partout, comme à son habitude il descend même au contact du public les saluer. La setlist est la même depuis plusieurs mois et le show est donc le même que lors de leur passage aux Eurockéennes début juillet, pas de surprise même si en soit cela reste toujours un très bon moment à passer.
Au final, nous avons passé un bon week-end. Entre surprises et déception, Rock en Seine nous aura offert de merveilleux moments d’émotions et surtout de joie. De bonnes découvertes ont été au rendez-vous et c’est un grand plaisir que d’avoir confirmé le virtuose de certains artistes.
Rock en Seine offre de nombreuses possibilités de passer du bon temps sur le site du festival, sur lequel il est d’ailleurs vraiment agréable de se balader. Les stands de nourriture sont divers et avoir autant de possibilités est vraiment un atout indéniable. En conclusion, c’est un festival très agréable où il fait bon vivre, avec une programmation des plus alléchantes et des animations externes aux concerts plaisantes. On reviendra !
- Marion Arnal
Crédits photos :
Ambiance : Christophe Crénel
Blues Pills, Sum 41, Iggy Pop, Foals : Olivier Hoffschir
