Pour sa « 40+1 » édition, le Paléo Festival de Nyon nous promet, comme toujours, une semaine au programme éclectique et des têtes d’affiche fédératrices. Affichant complet depuis des mois, c’est avec Muse ou encore The Lumineers que la première journée s’entame et accueille pas moins de 30 000 festivaliers, le tout sous un soleil plombant et une chaleur étouffante.
Alors que les 30 degrés à l’ombre se font toujours ressentir, quoi de mieux qu’un rafraîchissement de cold wave avec Grand Blanc, occupant la scène du Détour sur les coups de 18h30. Face à un public encore quelque peu parsemé, mais dense aux premiers rangs, le quatuor électrise l’atmosphère avec des sonorités très 80’s, vacillant entre synthétiseurs et guitares, le tout dans une douce agressivité. Un plein d’énergie nécessaire pour se diriger, peu de temps après, vers Les Arches et un rock brûlant.
19h30, la soirée se poursuit donc avec Courtney Barnett, l’australienne de 28 ans. Cherchant l’ombre, la foule a d’abord du mal à venir s’amasser devant la scène pour ce rock garage bien mené. Courtney et ses deux musiciens assurent indéniablement la nouvelle génération d’un rock épais saupoudré de blues, aux riffs gras et à la voix posée et démontrent leur savoir-faire devant un public conquis.
Grande Scène, 20h30, la foule est à perte de vue, compacte, le soleil couchant ; cocktail parfait pour entamer une nuit s’annonçant grandiose. The Lumineers rassemblent dès les premières notes avec deux des morceaux les plus connus, et le public est au rendez-vous, chantant à l’unisson sur les airs pop & folk, entêtants et mélodieux du groupe.
Le groupe le plus attendu de la soirée était sans grande surprise, Muse, principaux responsables d’une vente de billets écoulés une dizaine de minute seulement après leur mise en vente. Près d’une heure avant l’arrivée du groupe, les spectateurs cherchent déjà une place à garde bien précieusement devant la Grande Scène, et pour la bonne cause. Dès le premier morceau, le trio, accompagné de leur synthétiseur sur certains titres, envoient un son lourd et puissant. Jouant davantage leurs principaux succès, un visuel particulièrement appliqué et grandiose vient les sublimer à l’arrière de la scène. Chaque première note enflamme le public, qui en redemande. Un show monstrueux donc, comme on pouvait l’attendre.
-Juliette
Couverture : © Paléo/Pierre Decombes
Courtney Barnett : © Paléo/Anne Colliard
Muse : © Paléo/Lionel Flusin