Les punks de The Offspring sont prêts à prendre place et à faire de la scène des Nuits de Fourvière leur terrain de jeu pour la soirée. Une pléiade de tubes rock va nous faire retomber quelques années auparavant, en pleine adolescence, lorsque le groupe était au sommet de sa gloire.
Il est 21h lorsque nous arrivons dans l’enceinte de l’ancien théâtre gallo-romain, la foule est déjà dense et nous trouvons avec beaucoup d’efforts un endroit pour se poser et profiter des concerts. Il faut dire que ce soir, la tête d’affiche est de taille, avec The Offspring, le groupe punk rock californien des années 80-90. Le vestige romain est un lieu époustouflant, chargé d’histoire et à l’acoustique parfaite. Les conditions sont donc quasi-parfaites.
Le premier groupe a s’élancer sur la scène est Eagulls. Nous avions déjà entendu parler de cette formation, d’où notre hâte de les retrouver sur scène. Premier constat, leurs compositions fonctionnent parfaitement en concert. On remarque des sonorités rappelant le The Cure des années 80, avec de l’écho dans les voix à ne plus finir, mais c’est réussi. Cependant, on regrette le manque d’investissement du chanteur qui semble ne pas se soucier des 3 000 spectateurs applaudissant gentiment à chaque fin de morceau. Le groupe enchaîne son set sans bavure, mais également sans grande envie, du moins, c’est ce qu’on ressent.
Après 30 minutes de changement de plateau, les lumières s’éteignent à nouveau et les cinq musiciens d’Offspring entrent sur scène accompagnés des hurlements des fans.
The Offspring n’ont rien perdu de leur superbe, leur setlist a des allures de best-of, alternant entre les morceaux de leurs différents albums, tous devenus cultes. Très vite, les spectateurs se massent dans la fosse et sur les gradins en pierre. Les californiens ont contribué à mettre en place une ambiance survoltée qui ne redescendra pas durant plus d’une heure quinze. Leur statut de rois du punk rock est confirmé. Dexter Holland et Noodles, les musiciens d’origine sont très investis. Plusieurs décennies après les avoir composé, la recette et l’alchimie de ces morceaux est toujours présente.
De plus, les comparses sont toujours aussi énergiques sur scène et distillent avec une insouciance bienvenue leur musique sans prise de tête. Le son est très bon, les structures sont dignes du punk rock américain, à savoir intro-couplet-refrain-couplet-pont-refrain, mais fonctionnent toujours autant et restent en tête plusieurs heures durant. On se surprend même à chanter à tue-tête la plupart des refrains aux mélodies prenantes et captivantes, tout comme l’ensemble du public présent ce soir.
Mention spéciale pour You’re Gonna Go Far, Kid, le premier morceau de la soirée, ou Why Don’t You Get a Job?, Pretty Fly (For a White Guy) et Hit That, morceaux repris à l’unisson par tout le public.
On a pris beaucoup de plaisir à retourner dans notre adolescence ce soir. The Offspring est un groupe à voir en concert, on vous les conseille fortement !
Crédit photo : Kevin Nixon/Metal Hammer Magazine/TeamRock