Logo Sensation Rock

CATFISH AND THE BOTTLEMEN, The Ride

L’aventure Catfish and The Bottlemen continue de grimper des échelons. Les hormones masculines sont entrées en transe pour nous offrir un nouvel album nommé The Ride. Un disque où la testostérone s’est transformée en riffs coupants, en rythme irritant. Un ensemble tout en mouvement qui concorde avec leur style de prédilection. Cependant, il y en aura pour tous les goûts : coeurs tendres, caractères farouches, voyageurs psychiques ou encore fêtards de l’extrême.

L’album s’ouvre sur le titre 7, les premières notes sont interprétées par une guitare furieuse qui sonne divinement bien. Les cordes vibrent, la voix de Van McCann vient s’accrocher et entre dans une danse infernale. Le refrain est accrocheur, il nous rappelle sans trop d’efforts les codes empruntés aux frères Gallagher. Une belle dynamique qui ouvre un horizon plus que radieux pour ce disque.

Côté texte, les paroles sont typiquement britanniques, avec des mots tels que « song » ou « phone ». On remarque aussi l’omniprésence du thème de l’alcool, au moins quatre titres en parlent. On a comme l’impression d’avoir, nous aussi, la gueule de bois. Les histoires qu’ils nous racontent sont tellement bien construites qu’on ne doute pas de leur sincérité. Il est fort probable que tout ce qui est chanté a été vécu par le groupe. Les filles, les concerts, les sorties, la panoplie complète du parfait petit rockeur.

Glasgow et heatrow sont toutes deux de belles balades acoustiques, pas d’artifice, des morceaux brutes et purs. La voix est la seule vraie composante et c’est suffisant pour produire l’effet escompté. Les minutes glissent calmement, l’émotion est amenée avec subtilité. Gare aux âmes sensibles, la mélancolie est contagieuse. Catfish and The Bottlemen prouvent qu’ils sont un groupe qui sait débrancher les guitares et offrir des titres séduisants, simplistes. Des sonorités aussi charmeuses qu’effrontées, encore des coriaces au coeur tendre.

Cependant, les chats ne font pas des chiens, les quatre musiciens aiment nous faire vibrer. Les titres pop et des mélodies costauds ne manquent pas. On aime tous particulièrement Red et ses sons persuasifs et tapageurs. Une pluie de rock, une violence mesurée, un cadre soigné fait de ce titre une petite bombe.

Même constat pour Anything, le tempo et la voix de crowner mal dans sa peau nous fait complètement craquer. Des chansons moins originales mais tellement efficaces, les classiques ne meurent jamais, c’est bien connu. The Stokes ou The Kooks ont largement inspirés les compères, seulement leur interprétation est personnelle, un son lisse, des riffs racoleurs.

Les Anglais sont inspirés par des influences dont la réputation n’est plus à faire, leur reprocher d’être des copieurs serait une critique erronée. Le quatuor s’emploie à donner sa propre perception de la musique. Leur énergie vivifiante explose dans les live et ce comme aucun autre artiste. Les solos de Johnny Bond cassent la baraque, le batteur Bob Hall s’acharne à produire des rythmes forts et des constructions détonantes. Quant à McCann, il joue avec doigté de son charisme et interprète théâtralement les ballades présentes dans ce disque.

Catfish and The Bottlement restent fidèles à eux-mêmes, The Ride s’inscrit donc logiquement dans la continuité de The Balcony. Et c’est plutôt pas mal, maintenant, à vous de juger.

Artiste : Catfish and The Bottlemen

Album : The Ride

Label/Producteur : Capitol Records

Date de sortie : 27/05/2016

Genre : Rock

Catégorie : Album Rock

Total
0
Shares
Related Posts

SCARLET, Electroglobine

Neuronexion/CD1D/Believe/2011 Le succès d’Izia a du susciter des vocations. Formé autour d’une vocaliste féminin, le quatuor angevin Scarlet…