C’est toujours un grand événement lorsque Monsieur Hubert-Félix Thiéfaine revient à Dole, et ce soir ne fait pas exception à la règle. 2500 personnes étaient réunies à la Commanderie pour célébrer la venue de l’enfant du pays que l’on ne présente plus.
Il est 20h tapantes quand les lumières s’éteignent dans la salle comble et les musiciens entrent en scène sous les applaudissements d’un public ravi d’assister au grand retour du dolois dans ses terres natales depuis mai 2012. Et ils attaquent fort avec En remontant le fleuve, la chanson introduisant le dernier album sorti en 2014, Stratégie de l’inespoir. Amour désaffecté suit cette belle chanson, alternant donc une chanson du dernier album avec une plus ancienne. Puis Monsieur Thiéfaine arrête son set afin de faire une petite démonstration : en effet, avant que le concert commence, un message avait été transmis concernant la coupure des flashs des appareils photos, mais ce message n’ayant pas été respecté, Thiéfaine intervient donc en envoyant des flashs de stroboscopes pendant une minute sur le public, afin que l’on comprenne que se concentrer sur une chanson tout en recevant des flashs dans la figure n’est pas facile. Message reçu et le spectacle reprend de plus belle.
S’en suivent Errer Humanum Est, qui fait danser le public sur son refrain entêtant, puis Confessions d’un Never Been, qui était déjà présente sur la tournée précédente mais que nous redécouvrons pour notre plus grand plaisir ! Angélus, premier extrait du dernier album, est également au rendez-vous ce soir et à notre plus grande surprise, petits et grands chantent ensemble. S’enchaînent quelques chansons des tous premiers albums, puis la fameuse Ruelle des Morts est reprise en chœur par tout le public. L’ambiance est de plus en plus chaleureuse, tandis que la deuxième partie du set fait la part belle aux chansons plus connues des anciens albums : Alligator 427, Je t’en remets au vent (qui vit une interprétation théâtrale majestueuse, où tout le monde accompagne Thiéfaine d’une seule voix), Lorelei (Sebasto Cha) et son solo mené d’une main de maître par notre cher Alice Botté, puis 113ème cigarette sans dormir qui voit le public se mettre à sauter de partout, allant parfois jusqu’à lancer de petits pogos.
L’ambiance redevient ensuite plus tendre avec Sentiments numériques revisités où l’émotion est au rendez-vous. Thiéfaine présente les musiciens qui l’accompagne et chacun mérite son ovation, à commencer par Alice Botté qui nous a une fois de plus épaté ce soir. Mention spéciale à Lucas Thiéfaine pour les nouveaux arrangements très sympathiques qui nous ont été présenté durant cette soirée.
Cependant, nous n’allions pas rester sur cette note de tendresse et le groupe au complet revient interpréter en rappel Les dingues et les paumés. Enfin, nous avions entendu dans la foule les prémices de la dernière chanson, la cultissime Fille du coupeur de joints et ses ohoh ohohoh sont repris en chœur par un public au comble de la joie. Tout le monde danse, chante, crie et les sourires sont de mise en cette fin de soirée. La bonne humeur est au rendez-vous et les musiciens quittent la scène sous les applaudissements chaleureux d’un public dolois ravi de cette soirée.
Mais, petite surprise de dernière minute, notre cher Hubert-Félix revient sur scène une dernière fois, seul pour le coup, et nous interprète en toute humilité Des adieux. Un moment magnifique que nous sommes heureux d’avoir vécu. Merci Monsieur.
– Marion Arnal
Crédits photos : Cyril Kempfer / (Hebdo 39)
