Ils nous avaient aguichés avec We Are the Royal, nous avaient épatés avec Save the Nation, c’est désormais une confirmation avec Weekend-Man : Royal Republic sont très forts dans leur domaine, et ça fait du bien !
Les suédois les plus délurés de la planète sont de retour avec un troisième opus intitulé Weekend-Man. La recette miracle de Royal Republic tient en trois mots : simplicité, efficacité et humour. Après un second album réalisé en très peu de temps, leur retour était plus qu’attendu.
Une approche expérimentale, des morceaux bien réalisés et variés : tout est réunis pour passer un bon moment à l’écoute de cet album.
Et ça commence bien, Here I Come (There You Go) est une bonne entrée en matière, avec une voix douce et calme absente des albums précédents puis l’heureux retour des chœurs plus appliqués qu’auparavant. Ce morceau possède une teinte progressive qui permet l’arrivée de chaque élément propre au quatuor Suédois. Le temps d’une légère pause et l’énergie remonte d’un cran. On retrouve avec plaisir des chœurs plus dynamiques et énergiques et l’intensité augmente de plus en plus, dévoilant le vrai visage de Royal Republic.
Les quatre suédois habitués à nous balancer du rock énergique et fun sont restés fidèles à leur esprit. Walk ! suit cette introduction accrocheuse avec des influences plus rock’n’roll, on pense notamment à Danko Jones ou Eagles of Death Metal. Tous les musiciens font les back, les riffs sont très rock et le solo bien accrocheur.
Le single When I see you dance with another nous avait été présenté il y’a trois mois en guise de premier extrait de l’album et nous l’avions adoré ! Tout ce qui est représentatif de Royal Republic est présent : la folie, les riffs accrocheurs, la lyrics video rappelant le rock des eighties et ce refrain entêtant : « I can’t get you out of my mind »
Suivent People say that I’m over the top, Kung Fu Lovin’ et d’un coup d’un seul, la chanson ayant donnée son petit nom à l’album nous tombe dessus sans crier gare. Basé sur une rythmique plutôt dansante, nous rappelant même Royal Blood, ce morceau explore un nouveau style inexploré de Royal Republic. Un véritable chef d’œuvre, ce morceau est définitivement un de nos préférés.
Follow The Sun arrive ensuite, on la considérera comme la petite pause douceur, tendresse et volupté, ce à quoi nous n’avons pas été habitué dans le passé, mais c’est une très bonne surprise. Comme quoi Royal Republic sont peut-être totalement fous, mais malgré leur image de badboys, ce ne sont pas moins des humains avec une sensibilité qui fait du bien.
A peine le temps de se reposer que Uh Huh nous frappe en plein visage avec des sonorités presque punk et un refrain tout ce qu’il y a de plus original : des grognements de la part d’Adam Grahn et ses compères.
Any Given Sunday, quant à elle, tire ses influences de groupes plus axés new wave et notre chanteur national nous la joue crooner sexy, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Et là, c’est le drame. Baby et sa lyrics video nous entraînent dans un monde de folie pure et absolue. Nous pensions que Weekend-Man était l’album de la maturité pour Royal Republic, il faut croire qu’ils ont voulu nous prouver le contraire avec cet extrait atypique et un jeu de mot plus qu’absurde.
American Dream clôt la version simple de l’album avec une justesse étonnante que nous apprécions avec grand plaisir.
Weekend Man est une cause de célébration, une preuve que le rock’n’roll peut apporter une atmosphère de bien-être et de bonne humeur dans le monde, une électricité simple. C’est un album abouti avec une production disposant de peu de failles, mais également un album très plaisant. Une fois de plus Royal Republic nous prouve qu’ils sont les maîtres dans leur domaine, ils nous présentent un rock énergique et fun qui fait du bien.
- Marion Arnal
https://www.youtube.com/watch?v=lqceTHjGuX4
Artiste : Royal Republic
Album : Weekend Man
Label/Distribution : EMI Group
Date de sortie : 26 février 2016
Genre : Rock’n’roll, rock alternatif, garage rock
Catégorie : Album rock