Pour l’avant dernière soirée musicale à Besançon dans le cadre du festival Génériq, nous avons eu droit à une fin de journée placée sous le signe du Rockabilly et ce depuis 17h : conférence musicale « Rock Billy Boogie », entracte musicale Rock’n Roll, concert à 22h de l’exceptionnel Bloodshot Bill. Et cerise sur le gâteau, les locaux de Mighty Worm ont continué à faire vibrer les murs du bar, grâce à leurs platines endiablées pour la fin de soirée!
Organisé par La Rodia, les conférences sont parfaites pour étancher une soif de connaissance musicale et faire de nouvelles découvertes. Toujours aussi bien construite et animée, la conférence de ce samedi 27 Février aura permis aux personnes présentes de (re)découvrir la naissance d’un style musical ainsi que de son évolution : le Rockabilly !
De la musique des années ‘20 en passant par le blues de Chicago, des légendes des fifties aux groupes plus modernes, d’Elvis à Imelda May en passant par Hasil Adkins et les Stray Cats, le sujet aura bien été traité durant ces 45 minutes. De nombreuses informations et des noms auront été cités pour approfondir ou développer notre culture musicale. That’s All Right !
22h, après quelques heures d’entractes musicales, c’est l’heure pour Bloodshot Bill d’entrer en scène et sur scène, pour son one man show légèrement décalé.
Dans une salle plongée dans l’obscurité quasi-totale , le Montréalais gominé à foison est accompagné de sa guitare et sa batterie (ainsi que de son peigne, accessoire indispensable pour tout amateur de Rockabilly gominé !). Il n’en fallait pas plus pour mettre l’ambiance dans le bar !
La chaleur étant bien installée quelques minutes avant le début du concert, le rockeur a quand même réussi à faire monter davantage la température.
Bloodshot Bill c’est un débordement de mimiques, un certain charisme, une guitare qui a déjà bien voyagé et surtout une voix polyvalente. Il arrive à passer d’un registre doux et charmeur à une voix nasillarde, accompagnée de grondements évoquant un animal à l’agonie ou un bon vieux moteur américain.
Côté musical, nous sommes dans le plus pur Rockabilly américain. De nombreuses décennies séparent d’Elvis Presley, Bill Haley et autre Gene Vincent, mais le talent et les sonorités sont bien là.
Principalement en anglais, si ce n’est Dégeu Burger, les chansons du multi-musicien, légères, percutantes et entraînantes, se prêtent parfaitement à l’ambiance de la soirée!
Bloodshot Bill nous aura transporté dans son monde, ou plutôt 60 ans en arrière, pour une heure de Rock’n Roll survoltée et sans artifice. Bravo l’artiste !
-Mickaël