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LIVE-REPORT : LES 5 ANS DE LA RODIA : COBRA, CAB DRIVER STORIES, RED GLOVES, samedi 23 janvier 2016, La Rodia, Besançon (25)

La Rodia fêtait ces cinq ans ce samedi 23 Janvier avec un public nombreux et motivé venu pour voir en première partie au Club les bisontins de Red Gloves et de Cab Driver Stories pour finir en beauté sur Cobra, groupe de punk de série Z originaire de Grasse. Au bar, les DJs du collectif Reservoir Gods mixaient en alternance avec ceux de la Team Rodia pour une ambiance new wave et rock’n roll. Retour sur cette soirée réussie.

Début de soirée au top avec le groupe bisontin Red Gloves, mélange de rock indépendant et de punk rock, composé des membres des Irradiates et des Jack and The Bearded Fishermen. Groupe très en forme, au contact du public et prenant un vrai plaisir visible à jouer. La foule est présente dès ce début de soirée pour écouter les différents titres de leur dernier album Night Gap comme Frame Up sorti ce 20 janvier dernier.

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A coup de gros riffs de guitare, Red Gloves fait un retour en arrière en jouant des morceaux qui ont marqué les débuts de la formation du groupe, comme Lucky You sorti en 2012, ou encore Twelve Headaches en 2014. Le public adhère à ce punk rock efficace et acclame avec enthousiasme la fin du set.

Cab Driver Stories prend le relais dans ce même registre punk rock avec, cette fois, des influences plus grunge et emo dans la veine de Texas is the Reason. C’est l’occasion pour ce nouveau groupe bisontin de nous faire découvrir les titres de son premier album Free Myself From You sorti aussi en Janvier 2016 comme les nébuleux Dead Inside et Love After Death, ou encore les explosifs Everyone Watches Everyone et Greed.

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L’accent est mis sur la dimension visuelle du concert. Des images sombres et fiévreuses sont diffusées sur un écran en fond de scène. Une mer agitée, un temple dans un univers épuré post apocalyptique entouré d’un esprit flamboyant, un visage blanc dénué de globes oculaires et envahi de tics nerveux. Un set percutant dominé par la voix rauque du très bon chanteur batteur.

Changement d’ambiance radicale à l’arrivée de Cobra. Après vingt-cinq ans d’existence, le groupe de punk métal n’a pas perdu son goût pour l’humour noir, les provocations en tout genre et un mauvais goût revendiqué. Les membres du groupe se définissant comme d’ « authentiques connards venus du sud de la France » commencent le set avec les morceaux Pour nous les Français, Pédés et Drogués ou encore Echange de seringue qui font pogoter une foule surmotivée.

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Entre deux morceaux, le groupe, annonce son projet de redressement écologique pour la France : Des sacs plastiques partout et pour tous, notamment pour nourrir les dauphins. Ambiance hallucinante pour les titres mythiques C’est l’Enfer Ici ou encore Les Lieux Associatifs pour les Jeunes, repris par un public déchaîné sur fond de riffs de guitares bien grasses et de hurlements à la Béruriers Noirs.

Niveau visuel, Cobra qui revendique une vraie passion pour les images moches a mis le paquet en matière de mauvais goût : on peut voir défiler au fond de la scène des vidéos de seins et de fesses qui ballottent, l’image du slogan « Popers Rapide » ou encore la diffusion à l’envers du film de Scorsese La Dernière Tentation du Christ.

Le set se termine dans un premier temps sur La Peur avec des commentaires caustiques et engagés sur le trop plein sécuritaire français. Le groupe revient après un rappel pour jouer le morceau culte Nihiliste accompagné de bêlements de moutons et le titre Ma Chérie à l’électro hyper kitch proche de l’eurodance. Le public est en délire, « unis dans la haine de la société ».

Un cinquième anniversaire qui se termine dans une ambiance incroyable, entre barres de rire, pogos et réflexions politiques. Un bon début de soirée en compagnie de Red Gloves et Cab Driver Stories qui contrastaient avec le concert halluciné de Cobra.

 

-Solène Barbier
Crédit photo : Association PixScènes

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