Soirée puissante aux Passagers du Zinc ce jeudi 22 octobre qui affichait complet quelques heures avant le début des concerts. Au programme, les Fallen Lillies en première partie et Last Train. A tout juste 20 ans, ce quatuor de Mulhouse a déjà été récompensé du prix des Inouïs du Printemps de Bourges en 2015. Ils jouaient sous le capot de la DS (de retour, pour notre plus grand plaisir) après un passage par Rock en Seine et par le festival des InRocKs Philips. Autant dire que leur venue était très attendue.
Début des festivités des plus jouissives pour les amateurs de rock garage et de heavy avec les Fallen Lillies. Composé de quatre filles survitaminées originaires de la région, le groupe existe depuis 2013 et a sorti dernièrement son premier EP Within Wolfes’den.
Très beau set pour ces quatre jeunes femmes pleines d’assurance à l’énergie communicative. A coup de disto, de solo de guitare lead, d’une basse bien grasse et de riff de guitare saturés, Fallen Lillies assure avec brio ce début de soirée. Menées par la charismatique chanteuse, Hélène, elles démontrent bien ici que l’intensité et la nervosité d’un son n’est pas une affaire de genre.
Suite des plus excitantes avec Last Train. Salle comble et obscure. Résonne The Grand Duel de Luis Bacalov, qu’on a pu entendre notamment dans la bande original de Kill Bill volume I de Tarantino. Sentiment de danger imminent au milieu d’un désert typique des films de western spaghetti. Une lumière rouge s’élève. Last Train monte sur scène et envoie une introduction des plus écorchée avant d’enchainer avec leur futur tube en puissance Cold Fever mi rock alternatif, mi rockab. La voix éraillée de Jean Noël, à la Alex Turner, retentie.
Si la salle a été bien chauffée avant, la foule se déchaîne à coup de pogo au son sale et brutal de ceux qu’on compare déjà aux Black Rebel Motorcycle Club sur fond de stroboscopes.
Moment hypnotique avec Fire qui alterne entre voix planante, instant de plénitude avec une mélodie de guitare posée et des riffs de guitare énervés. Solos de guitare qui n’est pas sans rappeler Led Zeppelin. Le groupe remercie dans la foulée le public « C’est la troisième ou quatrième fois qu’on vient sur Besançon. Ce soir c’était complet et c’est grâce à vous ! ». A noter qu’ils avaient déjà électrisé le festival Circasismic à Besançon en mai dernier.
Le final dissone et assomme à coup de batterie en rafale. Après avoir fait plus de cent concerts en 2015, ces jeunes artistes sont toujours aussi survoltés et ils n’en sont qu’au tiers de leur tournée.
Une soirée au top marquée par deux groupes émergents des plus prometteurs. On leur souhaite bonne chance pour la suite !
-Solène Barbier
Crédits photo : Eric