À l’occasion de leur venue à Lausanne, en Suisse, pour défendre leur nouvel album intitulé Keep The Village Alive, nous avons pu rencontrer Kelly Jones, le chanteur du groupe rock Stereophonics.
Vous avez dit que cet album a été plus facile à imaginer et composer que les précédents, pour quelles raisons ?
Je ne sais pas si ça a été plus facile. Le processus a été plus simple pour cet album du fait qu’on avait le temps, on ne s’est pas retrouvés en studio stressés à courir après le temps.
On a été en studio pendant 15 ou 16 mois à composer et enregistrer ce qui nous passais par la tête au gré de nos envies. Au final, nous n’avions pas à choisir entre beaucoup de morceaux, donc ça a aidé également.
Est-ce un album plutôt nostalgique ou concentré sur le futur ?
Je pense que c’est un disque centré sur le moment présent, sur aujourd’hui.
Quand j’étais plus jeune j’étais effrayé par Keep The Village Alive qui signifiait restes concentré sur ton objectif et travaille dur pour y parvenir. Le titre de l’album collait bien je trouve.
Il y a deux ballades sur Keep The Village Alive, Song For The Summer et Into The World, vous avez toujours des morceaux assez calmes dans vos diques, est-ce important pour vous de garder un côté plus soft sur vos albums ?
Pas vraiment, j’écris juste des chansons, et j’essaye de les compiler ensemble sur un opus. Les voyages m’inspirent différents sentiments et ça se ressent dans les chansons. Un titre comme Song For The Summer, a été écrit sans réellement se poser de questions savoir si c’était trop calme ou pas assez.
Keep The Village Alive est plutôt un album positif, c’était une volonté de s’échapper du monde dans lequel nous sommes ?
Encore une fois, les chansons me définissent. C’est des chansons assez subjectives qui traitent de ma vision du monde et l’album contient des titres et ambiances différents, il n’a pas été pensé comme un échappatoire ou au contraire comme un enfermement dans le monde actuel.
Que penses-tu du monde dans lequel on vis ?
Les gens sont concentrés sur leurs problèmes et préoccupations quotidiennes. Tout se passe très vite et les gens ont tendance à oublier la simplicité des choses de la vie.
Je pense qu’il y a tout de même beaucoup de possibilités et de perspectives pour les jeunes qui veulent façonner leur avenir.
Pouvez-vous définir la façon dont vous composez et enregistrez ?
J’arrive souvent avec une mélodie à la guitare ou au piano et les paroles viennent après. Des fois, c’est l’inverse, il n’y a pas de généralités mais c’est quand même plus régulièrement le contraire.
Qu’est-ce qui est le plus prenant dans la vie de musicien ?
Avoir les paroles en tête et faire en sorte que les gens les comprennent, de partager les choses. J’aime jouer de la musique et essayer de simplifier au maximum et au mieux ce que j’ai dans ma tête.
Un mot pour définir chacun d’entre vous ?
Jamie est plutôt excentrique.
Richard, calme.
Adam, fort.
Tony est simplement bourré (rires)
Et je ne sais pas trop quoi dire sur moi, il faudrait demander aux autres de me définir.
Si vous pouviez être programmateur dans un festival, quels artistes choisiriez-vous ?
AC/DC, Marvin Gaye, Otis Redding, Led Zeppelin, The Rolling Stones et surtout Tom Waits !
Quel(s) groupe(s) actuel(s) pourrait être vos successeurs dans la scène rock émergente ?
Je ne sais pas trop, l’industrie de la musique à tendance à devenir de plus en plus pop avec des chanteuses qui mènent la barque. Je ne saurais pas trop quoi répondre à cette question..
Qu’est-ce que vous voudriez accomplir cette année ?
J’espère pouvoir toucher des personnes qui ne nous ont jamais entendu avec notre musique, mais aussi que les fans qui nous suivent depuis plus de 20 ans restent fidèles et satisfaits.
Quelle évolution y-a t’il dans le groupe en ce moment ?
Peut-être l’idée de faire des films, ou travailler davantage avec la vidéo.
Pour finir, pouvez-vous dire quelques mots en français pour nos lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle Kelly, j’ai soif. (rires)
Merci beaucoup à Kelly pour sa gentillesse et sa disponibilité. Merci également à Clémence Mesnier pour la captation de l’interview.
-Traduction : Alexandre Lamy