Il fallait du courage et de la determination en ce premier octobre pour assister au concert de clôture de la journée des étudiants. La scène, ouverte aux quatre vents, perchée sur ce promontoir bisontin qu’est la citadelle, se mérite tant par le denivelé que par l’affrontement du froid.
Mais le jeu en vaut la chandelle. Devant l’enceinte de la forteresse, on entend déja une ride résonner. 20h. Il est encore tôt mais The Rising Sun est en place. Les quatre jeunes musiciens, sous influence old-school, ont un set déja bien elaboré et un groove sans relâchement. Même si la guitare est centrale, il y a un réel équilibre entre chaque instrument.
Comme dirait Bob, le guitariste joue “à la Hendrix” et nous aurons d’ailleurs une reprise audacieuse de Foxy Lady. Après une de leurs nouvelles compositions, Day will Change, ce sera au tour de Feeling Good de profiter d’une reprise plus lente, avec un clavier au départ qui se dérobe afin de laisser la voix éclater.
Il fait maintenant complètement nuit pour accueillir The W.A.N. Le public est arrivé en masse et c’est fort de cet engouement que le groupe se met dans les starting-blocks avec de l’énergie en réserve, en boîte, en tube puisque c’est le très efficace Wag The Dog qui inaugure leur prestation.
Malgré le froid de plus en plus mordant, le public est conquis et s’approche des barrières pour danser. Ça continue à coup de tom et de riffs avec une complicité communicative sur scène. On retrouve le refrain obssédant de Devils, “maybe I’m wasting my time”, si bien repris en choeur que l’on croirait assister au tournage de leur fameux clip. Redescente ensuite avec de la fumée et des moments plus mélodiques, des parenthèses à la crash, équilibre entre ambiances et passages en force.
Ceux deux groupes ont eu l’art et la manière de prouver que l’on peut être jeune et jouer avec exigence.
Crédits photos : Couverture et The W.A.N : Eric
The Rising Sun : Clémence Mesnier