Grande première en France, un festival dédié à la synthwave aura lieu les 30 et 31 octobre autour des artistes Perturbator, Carpenter Brut, Thomas Barrandon, Dan Terminus et Confrontational. Amateurs d’électro, de new-wave, de synthés, de sons abrasifs et de logiciels en tous genres, vous saurez que faire le jour d’Halloween.
Depuis mars 2015, l’association “Le Kaiju Masqué” œuvre pour créer des événements autour de la synthwave (musique influencée par la vague synthétique des années 80) et de la chiptune (musique issue des puces audio des consoles de jeux, un historique pour en savoir plus).
Le Synthzilla portera sur le premier de ces genres tandis qu’un événement aura lieu plus tard à Paris autour de la chiptune.
L’esthétique kitch faite de dinosaures rugissants, de couleurs criardes, de pixels éblouissants et de second degré est totalement assumée, elle sera d’ailleurs soutenue par le collectif Bad Taste Factory qui exposera ses productions lors des concerts du samedi 31 octobre.
En bref, on peut résumer la synthwave comme un mélange de synthés et de boîtes à rythme sous perfusion 80’s, une musique propice à créer des ambiances (d’où son utilisation en bande sonore de films et de jeux vidéos) et à danser. Beats massifs et nappes se combinent dans des morceaux imparables auxquels il est impossible de résister.
La synthwave est un genre urbain, nocturne, industriel. On l’associe souvent à une imagerie faite de routes, de voitures, de fuite, de néons et d’ombres. Dans l’héritage de John Carpenter et de Giorgio Moroder, la synthwave est également associée aux films d’horreurs. D’une brutalité dansante.
Au niveau du cinéma, on pense bien entendu à Drive et au Nightcall de Kavinsky (sans oublier les autres morceaux de la BO, notamment The Chromatics et College), mais aussi au splendide It Follows, film de David Robert Mitchell, que Disasterpeace a sublimé par une trame sonore toute carpenterienne. On pourrait encore citer You’re Next (film d’Adam Wingard) ou Maniac (version 2012, Frank Kalhfoun, sur une musique de Rob).
À l’intérieur même de ce genre, on peut distinguer deux mouvements. Le premier, dont des figures telles que Mitch Murder, Lost Years sont représentatives, se situe entièrement dans la continuité des 80’s avec des formules fortes. Le second, avec Carpenter Brut et Perturbator comme figures de proue, s’autorise des incartades vers d’autres univers musicaux, notamment le métal.
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Le vendredi 30 octobre 2015, ce sera l’univers du jeu vidéo qui sera mis à l’honneur (la synthwave ayant émergé via les bandes originales de Dennaton Games, autour de la musique de Carpenter Brut et de Perturbator pour Hotline Miami).
Durant cette première soirée, Dingodrole – détenteur du record Hotline Miami – sera présent. Une compétition de speedrun aura lieu (terminer le plus vite possible le niveau), costumes et cosplay étant bienvenus et récompensés par une boisson offerte. Dingodrole fera une démonstration tandis que Dan Terminus assurera le DJ-set.
Infos pratiques du vendredi :
Prix : 5 E
Le MIGA / 2 rue du Professeur Rollet / 69008 Lyon
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Le samedi 31 octobre, place à la musique et à des sets explosifs lors d’une soirée exclusivement dédiée aux concerts, avec :
THOMAS BARRANDON (FR) : Électro mélancolique
CONFRONTATIONAL (IT) : Crossover synthétique
DAN TERMINUS (FR) : Rétrofuturiste
https://www.youtube.com/watch?v=HybAwludnkw
PERTURBATOR (FR) : Violence synthétique
CARPENTER BRUT (FR) : Synthés horrifiques et guitare métallique
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Infos pratiques du samedi :
Le Jack Jack / 16 Place Gaillard Romanet / 69500 Bron
Préventes : 22 E
Sur place : 25 E
Pass 2 jours : 25 E
NB : des facilités d’hébergements sont mises en place via un partenariat du festival avec l’hôtel Ibis gare Part-Dieu (voir ce lien pour plus de détails)
-Clémence Mesnier