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WOLF ALICE, My Love is Cool

Wolf Alice … My Love is Cool (Dirty Hit).

Après avoir sorti deux EPs, Blush et Creature Songs, le quatuor britannique de rock alternatif Wolf Alice a sorti son premier album My Love Is Cool le 22 juin dernier chez Dirty Hit / RCA. Les singles Fluffy, Giant Peach, Bros et You’re a Germ se retrouvent parmi les douze titres qui composent cet opus. Addictif et unique.

Mené par la voix tantôt brute, tantôt éthérée d’Ellie Roswell, elle-même accompagnée par Joff Oddie (guitares, voix), Theo Ellis (basse), et Joel Amey (batterie), Wolf Alice créé en 2010, a fait son petit bout de chemin afin de nous présenter My Love Is Cool aux accents mystiques et instrumentalisation franche. En effet, le groupe qui a joué deux fois au très prestigieux festival de Glastonbury, en 2014 et en juin dernier, a également remporté en novembre 2014, la première édition du DICE Live Award de Londres, qui récompense le groupe signant la meilleure performance en direct (devant Royal Blood !).

Dans cet album complet, on parle d’amour mais pas d’eau fraîche. Le premier titre, Turn To Dust, joue avec les harmonies vocales d’Ellie Roswell, conférant cette atmosphère si particulière que l’on retrouve dans quelques morceaux. Très épurée et poétique, la chanson résonne comme une prière teintée de mélancolie où l’amour est le dernier espoir de salut.
Avec les deux morceaux suivants Bros et Your Loves Whore, on pense aux Strokes, un style so british assez reconnaissable, grâce aux riffs de guitare et au basse/batterie, tous trois vifs. On note l’intro très prenante à la batterie dans Your Loves Whore et la douce voix masculine de Joff Oddie qui fait son entrée dès Bros.
Si l’on est pas familier du groupe, You’re A Germ, nous choque par la puissance vocale et saturée de la chanteuse passant de la folk au grunge lors des refrains dans lesquels elle scande le titre « tu es un microbe » , souligné par son rire diabolique à la fin de ce morceau trop court, comme une douce insulte aux amours adolescentes blessantes.

Passé la moitié de l’album, on retrouve Freazy, une invitation à rejoindre le groupe sous forme de conte, clin d’œil à leur nom et au titre de leur opus : « Did you really wanna… with Alice ? Did you really wanna… with the wolf ? […] Our love is cool ».
Puis, comme un caméléon change de couleur, Ellie Roswell change de timbre avec Giant Peach, le rendant à la fois monotone et désinvolte dans un morceau qui sonne comme une révolte, une envie de partir du lieu où l’on a grandi, une « histoire d’amour difficile » avec son quartier.
Soapy Water semble être une chanson bien innocente à côté de Fluffy, très rock’n’roll, qui vaut bien le détour : un titre très frais qui date pourtant de deux ans. Ce sera donc nappes de synthé sur fond de tourne tribale pour le premier, et refrains saturés entre pop et grunge pour le second, bien trop court encore une fois : on en redemande !

Wolf Alice réussit l’exploit de nous surprendre avec son panel d’expressions musicales en un seul album, changeant les styles et les rythmes, n’hésitant pas à rajouter quelques fois cordes et sons électroniques, sur des textes qui varient entre poèmes et proses dénonciatrices.
Le groupe s’offre la liberté de nous enchanter d’un dernier titre caché, nommé The Wonderwhy.
On a même le temps de respirer avec la chanson la plus longue de l’album, Swallowtail, une histoire d’amour torturée que nous livre le batteur Joel Amey : une belle ballade qui va crescendo, et qui nous prouve que ces Anglais sont déjà matures et décidément très prometteurs.

Artiste : Wolf Alice

Album : My Love is Cool

Label/Distribution : Dirty Hit Records

Date de sortie : 22/06/2015

Genre : indie rock

Catégorie : Album Rock

-Audrey

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