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LIVE REPORT : PALÉO FESTIVAL, MARDI 21 JUILLET 2015, NYON, SUISSE

Cette journée du mardi s’annonce riche en émotions avec une programmation éclectique en passant par Triggerfinger, Coeur de Pirate, Kings Of Leon, The Do, Izia… Malgré la chaleur caniculaire, on s’apprête à vivre une cure rock’n’roll avec la présence ce soir du groupe de Nashville, Kings of Leon.

Après avoir annulé son concert à la dernière minute, à cause d’une soi-disant extinction de voix, Izia ne sera pas sur scène pour défendre son dernier album, aux sonorités plus électroniques.
Sur la scène des Arches, Coeur de Pirate partage un concert sans grandes surprises malgré quelques temps forts, lors des titres en anglais. Plus qu’émue lors de son dernier morceau, Oublie-Moi, et luttant pour ne pas pleurer devant un public réceptif, Coeur de Pirate revient sur scène une dernière fois pour offrir à nouveau le titre Comme des Enfants. La québécoise communique une émotion brute avec son public, aidée par des musiciens de talent.

Triggerfinger
Il est maintenant l’heure de changer d’ambiance et d’assister au concert des belges de Triggerfinger. 
Le trio, brillant sur scène, ne se prend pas vraiment au sérieux. Les musiciens déchargent avec une énergie folle leur musique oscillant entre le stoner et le blues-rock à un point tel qu’on jurerait que le sol du Paléo s’est mis a vibrer. L’enthousiasme des festivaliers encourage les artistes à s’amuser de plus belle avec un jeu de scène affolant. Que ce soit le batteur qui n’hésite pas à se mettre debout sur sa batterie et à jouer avec l’assistance lorsqu’il ne tape pas avec force et précision sur ses fûts, le bassiste, avec sa carrure imposante dans son costard tiré à quatre épingles, ou le guitariste-chanteur et sa voix de crooner, les belges prennent du plaisir à être là et ça se ressent. Le temps passe d’ailleurs trop vite, une heure après le début des festivités, le groupe remet le couvert avec Is It et clôt ce show visuel et sonore. Les morceaux du dernier album, By Absence of The Sun, sont mis en avant ce soir. Malgré quelques longueurs dans le set, les belges de Triggerfinger ont donné un véritable spectacle rock’n’roll.
Il faut maintenant se remettre de nos émotions. En partance pour le concert de Kings Of Leon, on distingue au loin le concert enflammé de The Do, toujours aussi bons en live. Après s’être frayés un chemin vers la Grande Scène où une messe rock s’annonce avec le concert des pourtant rares sur scène cette année, Kings Of Leon.

Kings of Leon

Le public est clairsemé devant la Grande Scène. Une fois les lumières éteintes, Kings Of Leon, originaires de Nashville, arrivent sur scène prêts à en découdre avec leur rock taillé pour les stades. Le quatuor nord-américain impose son style dès les premières notes de Supersoaker. Les morceaux de Kings Of Leon sont terriblement efficaces, leurs refrains restent gravés en tête pendant plusieurs jours et la magie opère réellement en live avec la voix nasillarde si particulière de Caleb Folowill.
Le son est bon avec une batterie percutante, une basse lourde qui accompagne les riffs de guitares aux échos détonnants. Les solos de guitares sont accrocheurs mais le groupe manque de communication avec le public, ils n’adressent aucun mot à leurs fans massés devant les barrières de la scène, seulement, leur performance suffit à convaincre. Les tubes s’enchainent tels que Closer, Radioactive, The Bucket, Knocked Up. L’ensemble de la prestation est vraiment magnifiée par les jeux de lumières bien rôdés qui nous offre un spectacle visuel hypnotique.
Le chant éraillé et puissant de Caleb laisse entrevoir la virtuosité du leader, qui arrive avec une facilité assez déconcertante à nous faire voyager dans leur univers.

Après avoir délivré un Use Somebody ravageur, le groupe s’éclipse le temps de quelques minutes. Ils reviennent pour un rappel de trois titres dont les magnifiques Crawl et Sex On Fire.
Ce soir, les Kings Of Leon ont tiré leur épingle du jeu en passant en revue l’ensemble des tubes de leurs derniers mais aussi premiers albums, pour, au final, une belle rétrospective live de leur encore jeune carrière.

Crédits photos : Olivier Vogelsang – Paléo Festival

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