La Mverte. Avatar d’Alexandre Berly, son simple nom vous donnerait des frissons. Voici le responsable de cette mort par le dance-floor.
Le titre de cet ep est issu de la chanson A Place Called Tarot de Tantra, discoïde et tressautante. Alexandre Berly en a conservé le son métallique et l’aspiration dansante. À l’image de la couverture, les quatre titres présentent un mystère apparent qui semble ne se révéler qu’à l’expérience de l’écoute.
La Mverte place cet ep sous le signe de l’ésotérisme avec la carte numéro treize du tarot. Carte de la mort, du hasard et du destin. Iconographie romantique et médiévale à l’appui, Alexandre a commencé à jouer dans des groupes punks, à la basse, avant de se tourner vers l’électro. Dj, il a participé à la Red Bull Music Academy, a été sélectionné parmi six-mille deux-cent candidats, ce qui lui a permis de partir consolider son bagage musical et sa connaissance des machines à Tokyo. C’est à partir de ces doubles influences que sont nés ses morceaux hybrides, labyrinthiques et cérébraux.
A Game Called Tarot se présente comme une histoire dont le suspens est maintenu par une montée progressive, des rechutes, avant une attaque de beats très new-wave. Son remix par Alejandro Paz propose une variante qui entre en matière d’emblée, d’une orientation clubbing manifeste. Le vocoder intervient, par contraste avec l’usage de la voix qu’on retrouvera de façon parcimonieuse sur The Wheel of Fortune (spoken-words). This Wicked Game termine l’ep en sept minutes lancinantes. Présage d’un destin prémédité ? Sa musique se fait jeu divinatoire, tarot électronique qui vous entrainera inéluctablement jusqu’au bout de la nuit.
-Clémence Mesnier
Artiste : La Mverte
Album : A Game Called Tarot
Label/Distribution : Her Majesty’s Ship
Date de sortie : 20/04/2015
Genre : électronique
Catégorie : Album Rock