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LIVE-REPORT : SCHLAASSS, vendredi 12 mai 2015, Les Passagers du Zinc, Besançon (25)

L’équipée sauvage au doux nom de Schlaasss a montré ses talents de groupe bio-vegan-engagé lors d’une soirée forte en fracas. C’était pour Charlie Dirty Duran et Daddy Schwartz l’occasion de substituer la DS à la Volvo.

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Un coup de crosse et c’est parti directement en Selfie dans une peau d’ours fraîchement chassé. Le pelage de la bête fait couverture sur Daddy Schwartz tandis qu’on imagine bien Charlie avoir fait de sa chair des knackis, loi du recyclage oblige. La setlist démarre comme une volvo tunnée du moteur : en deuxième morceau on se prend un Miaou dans les oreilles, Charlie est déchaînée et vient s’agiter parmi nous. Comment enchaîner après “I can kill you with my Miaou” ? Par un Crève bien entendu, puis par une Bagarre. C’est de la métaphore filée que veux-tu ma couillasse. Ça continue, Charlie fait une démonstration de lap-dance-zumba-twerkée qui finira dans les annales des tweetos présents à cette soirée. C’était Salope à coup de hache et de machette. Un détour par le Kilimandjaro et le pays d’Onani s’impose. Autorisation donnée par un beau glairot craché par la douce Charlie.

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Quand La Love se profile c’est le passage romantique plongé dans le noir, à la chandelle des écrans de portables. Tu me followes, je te like-back et c’est la love.

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Schlaasss est tellement hype que l’on se croirait à un défilé de mode dans lequel les coulisses seraient rendues visibles. En fait, c’est une mise en abyme über-conceptuelle : la bigleuse se change sur scène sous nos yeux et le grand maigre dévoile plusieurs épaisseurs de vêtement, dont un splendide marcel bleu-blanc-rouge imprimé à l’encre bio de nos montagnes – dont nous tairons l’inscription. Faute d’instruments sur scène, autant montrer ses costumes et accessoires de majorette.

Le tiercé final arrive trop vite : Hippie ; Paris ; Pin Pon. Feu d’artifice et duckface de rigueur. Est-ce que c’est la fin ? Non c’est une feinte. Ils reviennent, le temps de lancer un morceau et de repartir comme des brigands en nous laissant en plan. Tout le monde en a pris pour son grade, heureusement que Dernière Minute assurait le pansage des blessures de guerre par la suite.

Et si tu n’as rien compris à ce live-report alors, go, go, va sur bandcamp.

 

-Clémence Mesnier

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