Moonlight le troisième opus du Californien est à peine sorti dans les bacs que d’or et déjà son auteur s’empresse de venir le défendre outre-atlantique. Parmi la vingtaine de dates proposées en Europe, le van d’Hanni El Khatib et ses musiciens fait halte dans la capitale bisontine pour notre plus grand plaisir.
Ce soir la grande salle quasi comble est prise d’assaut par la foule prête à en découdre et à vibrer aux sonorités garage old school. Sur un fond hip hop made in Wu Tang, Hanni vêtu de son habituelle veste militaire salue d’emblée son public déjà bien échauffé et attaque avec ses comparses les hostilités par l’énigmatique Moonlight. Dans une veine garage, le dépouillé, Build Destroy Rebuild fait sourire les fans des premières heures qui (re)découvrent le morceau plus énergique que jamais interprété avec une hargne punk rappelant les grand moments des Stooges. Le rock plus dansant de Nobody Move et Can’t Win Em All aura raison de la gomina du bad boy tatoué de plus en plus à l’aise sur scène. Même si Moonlight est à l’honneur ce soir, on ne peut qu’être agréablement surpris des réarrangements de certains anciens titres à l’image de You Rascal You et son blues habité ou encore de l’explosif Loved One mettant la salle sans dessus dessous. Two Brothers déjà étonnant sur album est sans aucun doute la grande surprise de la soirée. Dans une ambiance disco-rock, la foule se laisse aller à quelques déhanchés tout comme Hanni qui viendra même prendre son bain de foule pour le plus grand plaisir des jeunes filles aux premiers rangs… Le temps de reprendre nos esprits, le quatuor s’éclipse un court instant pour revenir nous achever à l’aide de deux titres supplémentaires. Human Fly grand classique emprunté aux Cramps et surtout Fuck It You Win ultime cartouche d’un rock garage sulfureux clôturant la (trop courte ?) soirée.
Débordante d’énergie, la salle acclame le Californien et ses musiciens qui en à peine 1h10 ont réussi à convaincre les habitués tout comme les novices.
Crédits Photos : Lucile Volpeï
