Innovative Leisure/Because/Warner/2014
Head In The Dirt – second opus du rockeur californien gominé et co-écrit avec Dan Auerbach – bien qu’il soit convaincant, avait eu tendance à diviser les fans de la première heure le trouvant moins percutant et sonnant un poil trop “Black Keys”.
Pour cette nouvelle production, Hanni El Khatib a décidé de prendre les choses en main et de s’isoler durant un mois dans un studio de Los Angeles choisi au hasard, laissant libre court à son imagination. C’est ainsi que Moonlight voit le jour (ou la nuit…) débutant par le morceau éponyme dans une ambiance étrange bourrée de reverbs enfumées. Plus direct, Melt Me et son riff efficace va réconcilier les amateurs de garage tout comme l’excellent The Teeth où la pédale fuzz est de sortie pour un résultat détonant. On apprécie tout autant le blues sulfureux de Worship Song (No.2) même si, reconnaissons le, l’influence Black Keys n’est pas loin… Plus étonnant Mexico, sorte de ballade débutant de manière acoustique avant de passer du côté obscur avec une déflagration de distorsions, de solos où Hanni crache ses tripes sans aucune retenue. On sent que l’artiste a pris plaisir à expérimenter sur ce disque. L’exemple même de la dernière piste Two Brothers et son côté disco-funk dansant plutôt curieux mais en fin de compte pas désagréable à l’oreille.
Nourri des diverses et multiples influences du Californien, Moonlight étonne par sa diversité. Plus personnel et fourni que son prédécesseur, ce troisième opus marque un nouveau point de départ dans la carrière d’un artiste qui a le don de toujours nous étonner.
Artiste : Hanni El Khatib
Album : Moonlight
Date de sortie : 19 janvier 2015
Genre : Rock garage
Catégorie : Album rock