Moonlight, fruit de 30 jours enfermé dans un studio de LA appartient à cette espèce très rare d’album réalisé au moment idéal, lorsque la confiance, l’expérience et la technique sont réunies, permettant à l’artiste de pouvoir faire ce qu’il veut vraiment. Un album personnel, au sens premier du terme, où tout s’assemble d’une façon incroyable.
Hanni, qui a grandi en Californie à San Franscisco, demeure aujourd’hui à Los Angeles. Ce fils d’immigrants palestiniens et philippins nourri au cocktail Molotov du skateboard, du punk rock et de l’Americana des années 50 et 60, est le premier américain de sa famille. A Los Angeles il s’est forgé une solide réputation sur scène au fil de ses performances viscérales où il parvient à conquérir un public non averti qui se surprend pourtant à hocher sauvagement de la tête. Accompagnés du jeu implacable du batteur Nicky Fleming-Yaryan, les concerts d’Hanni El Khatib sont des moments de pur grabuge sonore.