Vendredi 21 novembre 2014, l’incroyable duo urban folk Cary T. Brown et Aurélien Boileau a littéralement subjugué le public des Passagers Du Zinc pendant près d’une heure et demi de concert inoubliable.
Cela faisait pas moins de trois ans qu’ils aspiraient à se produire dans la mythique Batcave du PDZ, nous avouent-ils une fois sur scène. Passer le capot de la DS et descendre les marches jusqu’à l’estrade, Cary T. Brown et Aurélien Boileau l’ont fait vendredi soir pour offrir au public bisontin, un concert exaltant sans précédent, où l’espièglerie joyeuse du folk made in USA est venue se mêler à l’énergie d’un rock européen.C’est avec ardeur et ferveur que le duo entonne les premières chansons. D’emblée l’oreille sensible reconnait cet urban folk de leur cru, fait tout entier d’harmonies. Harmonie des influences qui se mêlent : Aurélien a mis du rock dans la country de Cary et Cary, lui, a invité son folk dans le rock d’Aurélien. Harmonie de deux voix qui s’enchevêtrent. L’une légèrement plus grave, légèrement voilée avec ce grain à peine perceptible de la maturité accomplie ; l’autre plus juvénile, plus haute et douce à la fois.
Harmonie voix/instruments. Les mélodies à la guitare acoustique d’Aurélien sonnent, et s’accordent parfaitement avec l’harmonica, le banjo ou la guitare de Cary. Même la basse simulée révèle la légèreté du toucher de l’instrumentiste, précis et tout en finesse. Harmonie de deux musiciens dont les personnalités respectives se complètent sans se confondre.Des morceaux à la fois doux et rythmés s’enchaînent, dans un engouement et une bonne humeur tonitruante. Que ça soit des reprises merveilleusement interprétées comme Losing My Religion de R.E.M ou Once Upon A Time, une composition du groupe disponible sur son EP, l’équilibre est naturel et semble s’être établi dans la plus grande spontanéité, ce qui ravit le public qui clame son admiration à qui mieux mieux.
Quand arrive le dernier morceau, on applaudit de plus belle. Et là vient l’apothéose : Cary et Aurélien reprennent le très risqué Hallelujah de Leonard Cohen. Mais d’une manière si sincère et authentique que la salle entière se met à chanter avec eux. Un grand moment !
Photos : Zazoo Wushy et Patrice Bucher.