Atlantic Records/Warner/2014
Cet ex-footballeur pro est un petit phénomène en Australie, d’où il est originaire. En France, il commence tout juste à faire parler de lui.
Les 3″45 très entrainantes de Mess Is Mine ont le pouvoir de nous faire tendre l’oreille, tant le single s’inscrit dans une mouvance “mumfordienne” (& Sons !), où les grosses caisses sautillantes, les handclaps, les grands allers-retours de guitare acoustique et les choeurs en pagaille règnent. Idem pour Riptide et la dizaine de titres qui suivent. Le problème de James Keogh alias Vance Joy, c’est qu’il utilise la recette et l’use jusqu’à la corde. Tandis que Marcus Mumford et ses comparses délivrent un folk beaucoup plus typé et ancré dans la musique traditionnelle et évitent régulièrement la redite, Vance Joy ne joue pas la nuance malgré ce timbre de voix chevrotant et personnel. L’Australien déroule les ballades mélancoliques sans proposer de passages calmes, de temps de silence. On salue néanmoins le dernier titre, My Kind Of Man, joué tout simplement à la guitare et qui offre la seule respiration du disque mais trop tard. Dommage.