Sub Pop/PIAS/2014
Elle avait fait parler d’elle lors de la sortie de son premier effort, la jeune et discrète Mirel Wagner revient avec un second disque When The Cellar Children See The Light Of Day. Encore une fois, le label Sub Pop a eu le nez creux.
Bercée par la musique de Neil Young, Joni Mitchell ou bien Tracy Chapman et découverte lors d’une soirée “scène ouverte” dans un bar d’Helsinki, cette Finlandaise née en Ethiopie a construit un univers tout à fait personnel sur une base guitare-voix. A l’instar de son prédécesseur, No Death, When The Cellar…fait dans l’épure. Très peu d’arrangements, hormis quelques cordes discrètes (Ellipsis) et choeurs fantômatiques (Oak Tree), un piano (la berceuse Goodnight). Nulle démonstration ici. A la manière du Leonard Cohen de Songs Of Leonard Cohen paru en 1967, Mirel Wagner déroule paisiblement ses chansons folk sous des accords de guitare simples (What Love Looks Like, The Devil’s Tongue). Sa voix est reine (la pureté de In My Father’s House et ces murmures qui accompagnent), on croirait entendre sur ce disque des chansons enregistrées live dans le confinement d’un salon avec une reverb’ naturelle.
Tel Laban, le petit fantôme scandinave inoffensif, Mirel Wagner avance, ses morceaux sous le bras, et imprime sa marque avec un répertoire touchant et authentique.