In The Red Records/2014
Ce trio de chevelus originaires de Los Angeles et au nom atypique ne vous dit certainement rien. Cependant ils avaient déjà fait parler d’eux lorsqu’en 2012 lors de l’anniversaire du label Light In The Attic en accompagnant Iggy Pop sur la reprise standard soul de Betty Davis : If I’m In Luck I Might Get Picked Up. Après plusieurs singles enregistrés en split avec d’autres groupes heavy dont les très bons The Shrine, Zig Zags produit son tout premier long format avec aux manettes l’infatigable Ty Segall (qui prête son propre garage pour l’enregistrement) ainsi que Chris Woodhouse (batteur chez Thee Oh Sees).
Le disque même s’il est court (moins de 30 minutes) a le temps de nous coller une trempe punk/heavy maison à commencer par le riff explosif de Brainded Warrior. Véritable hommage au trash des années 80, The Fog et Magic n’ont rien à envier aux premières productions de Metallica et Mötorhead. Dans une veine plus punk façon Ramones sous acide, No Blade Of Grass ou encore Randy étoffent le répertoire des Californiens cassant par la même occasion l’image du métalleux cro-magnon. Le groove de Voices Of The Paranoid rappelant étrangement le chef d’oeuvre de Black Sabbath vient clore la courte galette dont on ne sort pas indemne. On a qu’une envie après l’écoute: (re)sortir ses disques de heavy et d’y inclure celui des Zig Zags qui n’ont certainement pas fini d’étonner.