Ninja Tune/PIAS/2014
On avait laissé le guitariste et chanteur anglais Fin Greenall avec un jolie Perfect Darkness paru en 2011 et 2 lives (CD et DVD en 2012 et 2013). Retour aux affaires en studio avec Hard Believer, toujours sous l’étendard Ninja Tune.
Le morceau-titre semble vouloir annoncer la couleur, Hard Believer est un album de blues. Et pourtant non. Pour cette nouvelle livraison, Fink a choisi d’explorer son propre univers. Le jeu de guitare inimitable, la voix légèrement éraillée sont toujours là mais l’Anglais a voulu ici ajouter des couches, varier les ambiances. La recherche d’une atmosphère, d’une couleur particulière prend parfois le pas sur les guitares autrefois mises en avant. White Flag s’aventure entre trip hop et post-rock, tout comme Truth Begins. Les claviers, les boucles s’imposent. De même, avec Pilgrim, s’il n’y avait ces guitares acoustiques, on se croirait chez Archive, avec cette montée en puissance du morceau. Two Days Later flirte avec le R’n’B et convainc moins. Plus loin, Fink retrouve les accords bigarrés de sa guitarepour un Shakespeare désenchanté mais réussi.
Malheureusement, malgré un joli final acoustique (Keep Falling), Fink a tendance à user de la recette du crescendo et les morceaux finissent par lasser (Looking Too Closely, Too Late), ce qui fait de Hard Believer un disque réussi par moments mais plombé par des morceaux souvent calqués sur le même modèle. Dommage.