Discograph/Harmonia Mundi/2014
En redonnant un coup de fouet à leur pop-folk parfois trop tranquille, Angus & Julia Stone franchissent un cap et ça fonctionne.
C’est un véritable plaisir de retrouver la fratrie australienne la plus sympa du monde. Angus Stone et sa soeur Julia, revenus d’escapades en solo (By The Horns pour l’une, Broken Brights pour l’autre, présentent donc un troisième album, éponyme, marqué par la production d’un certain Rick Rubin (Red Hot Chili Peppers, Johnny Cash, Beastie Boys…). Si ces retrouvailles ont été faites à la demande du célèbre producteur, Angus et Julia en ont sans doute profité pour recentrer leurs morceaux sur une formation rock, guitares, basse, batterie. Ici, peu d’arrangements, l’idée étant de tout faire sortir de cette formule à quatre. On trouve sur Angus & Julia Stone quelques morceaux au charme immédiat (A Heartbreak, Heart Beats Slow, Get Home) et le duo – dont les voix s’accordent parfaitement – n’oublie pas de glisser une jolie petite ballade (Wherever You Are), s’aventure parfois vers l’Americana (Please You, Crash + Burn). Julia, plus à l’aise que jamais, se voit confier quelques voix lead envoûtantes (Death Defying Acts).
Après avoir fait le tour du disque, on n’a pas le sentiment d’une révolution, Angus et Julia ont simplement focalisé sur des morceaux plus directs sans négliger les mélodies. Ca ne fait pas de Angus & Julia Stone le disque du siècle, mais c’est suffisamment efficace pour en fredonner quelques extraits cet été.