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EUGENE MCGUINNESS, Chroma

Domino/Sony Music/2014

On se souvient des titres punchy et tubesques Fonz ou Moscow State Circus sur le sous-estimé premier album éponyme paru en 2008 de Eugene McGuinness…

Depuis, le jeune Anglais a fait du chemin, entre un second album mêlant sans grande inspiration pop, rock et électro (le dispensable The Invitation To The Voyage, 2012) et les premières parties remarquées de Miles Kane, pour qui il officie sur scène comme deuxième guitariste.
Troisième livraison du jeune musicien, Chroma voit McGuinness reprendre les guitares et entonner une série de titres très référencés mais plutôt efficaces. A commencer par Godiva et Amazing Grace qui se savourent comme un 45 tours dans les années 60. Court. Efficace. Alors que son précédent album tentait quelques expérimentations mais n’arrivait pas à convaincre (le rockab’ flirtait avec l’électro…), Chroma, lui, s’inscrit dans une tradition très actuelle, celle de Arctic Monkeys et Miles Kane. Si les morceaux de McGuinness font beaucoup penser à ceux de ses copains, le Liverpuldien se démarque par des morceaux plus nerveux et courts (une durée d’environ trois minutes), il ne cherche cette fois plus l’expérimentation, il souhaite être direct, les mélodies en avant (The Crueller Kind et son refrain northern soul, l’exhalté Black Stang). C’est Dan Carey, bien connu des services du rock anglais (Bloc Party, Bat For Lashes, Franz Ferdinand, The Kills…), qui a produit le disque en tentant de conserver cette approche frontale, sans fioritures. Et après une écoute ou deux, ça semble fonctionner.

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