Arts & Crafts/PIAS/2014
Creep On, Creepin’ On, le précédent album des Canadiens, fût une petite révélation il y a déjà trois ans, trois longues années même pour certains. Plus la peine de paniquer, voici son petit frère qui ne démérite pas.
Si on devait définir la musique de Timber Timbre en un mot, ce serait “ambiant”. Car avec son folk mixé au blues de caves enfumées, le groupe dévoile un recueil de titres qui pourrait être la bande-son d’un film. L’écoute de Hot Dreams se fait bien enfoncé dans un fauteuil club et nous plonge dans l’ambiance d’un vieux polar, quand une ville plonge dans la solitude des heures tardives (Resurrection Drive Part II). Dix pistes qui prennent le temps de s’installer, au tempo lent, à la mélancolie certaine, plein de fantômes quelque part entre le syndrome dépressif d’un Leonard Cohen (Beat The Drum Slowly) ou d’un Tindersticks et la noirceur d’un Nick Cave (Curtains!?). On se laisse aller, envoûter (This Low Commotion), bercer (Hot Dreams), happer par une vague rétro (Bring Me Simple Men).
Timber Timbre, avec son approche très cinématographique de la musique, délivre un album plein d’images, parfait pour sombrer dans un sommeil songeur.
