Innovative Leisure/Because/2014
Fort du succès de son premier opus Time’s All Gone paru en 2012, le Californien Nick Waterhouse remet le couvert avec Holly dont l’artwork de la pochette nous fait d’ores et déjà saliver.
Toujours sous ses faux airs à la Buddy Holly, le musicien navigue entre le rhythm & blues et le rock n roll dépoussiéré des 60’s (High Tiding) avec néanmoins quelques innovations comme l’utilisation de nappes de claviers vintage comme sur l’excellent This Is A Game qui sonne très jungle beat.
On a également d’autres surprises du genre telle la participation du pote Ty Segall qui a coécrit It No. 3 et son côté jazzy étonnant, ou encore le blues déchirant de Let It Come Down où le piano fait son apparition ajoutant une sonorité cabaret pas déplaisante.
La session cuivre ainsi que celle des choristes The Naturelles absents sur la première face de la galette retentissent à nouveau sur Sleeping Pills , Holly et sur le très bon Dead Room où le saxophoniste s’époumone pour notre plus grand plaisir.
Le Californien nous montre encore une fois son amour pour le défunt Johnny « Guitar »Watson avec ce Ain’t There Something That Money Can’t Buy qui semble tout droit sortit de la discographie du défunt roi du R&B originaire du Texas.
Enfin c’est le piano Hands On The Clock ambiance cabaret jazz des années 50 qui vient clore la galette qui en seulement 30 minutes nous fait voyager plus vite qu’une DeLorean. Holly , certes plus fouillé que son prédécesseur, n’est pas qu’un simple revival du Rythm & Blues. Il prouve simplement que Nick Waterhouse est une de ces personnes qui semble s’être perdu dans le continuum espace-temps quelque part entre Bo Diddley et James Brown.