Columbia/Sony/2013
MGMT, c’était la grosse révélation de l’été 2007, deux éphèbes affublés de fleurs dans les cheveux et de jolis minois. La machine à faire se pâmer les groupies était surtout parvenue à insuffler à la pop de l’époque une grosse bouffée de psychédelisme à tendance rave.
Après un second album – forcément – moins étonnant, MGMT nous revient avec un album éponyme dans lequel le groupe reprend le chemin des musiques trippantes. On passe d’une ballade où se mêlent voix d‘enfants et d’adultes (Alien Days) à la texture sonore plus dense de Cook Song N°2, comme un passage du ciel à la terre. Mystery Disease conserve cette rythmique heurtée, agrémentée d’un arrière plan électronique, arrangement dense et pour le moins expérimental. Le groupe délasiee le folk du premier opus (les sucreries de Weekend Wars à la manière d’un Sergent Pepper) pour des climats plus radicaux. Le duo du Vermont n’exclut pas de reprendre certains de ces nouveaux morceaux sur scène en les développant dans un esprit expérimental. La structure évanescente de la plupart des titres autorise en effet cela.