Caroline Records/Universal/2013
The Paradigm Shift est un peu un évènement au sein de la koRnosphère. Il signe en effet le retour de Head au sein de la formation de Bakersfield, une absence dans le bulletin d’excuse qui avait pour argument “trouver la foi et bla bla bla…”. Alors, ça donne quoi ce retour?
On toujours été tolérant avec koRn, même dans les moments difficiles, comme on est toujours tolérant avec ces groupes qui ont bercé notre adolescence et quelque part participé à la construction de notre culture musicale. Un de vos serviteurs avait même trouvé quelques bonnes idées lors de leur incursion dans le dubstep avec Path Of Totallity, chose qui sur le papier semblait plutôt improbable. Le retour de Brian Welch ne pouvait alors qu’être bénéfique, à l’idée de retrouver la formation d’origine quasi au complet -David Silveira lui restant derrière ses fourneaux. Et pourtant, The Paradigm Shift démontre malheureusement que koRn peut désormais se conjuguer au passé. Le groupe ne semble plus avoir grand chose à dire, alors il ressort une formule déjà entendu sur Untouchables, production parmi les plus dispensables du combo. Certes on retrouve la noirceur pesante des premiers disques, le son lourd de koRn et ça part plutôt bien avec la première piste Prey For Me. Puis le reste se gâte, les refrains plus mélodiques sont loupés (Love & Meth, Mass Hysteria), les arrangements un poil électro qui en soit peuvent paraître une bonne idée sont sous utilisés (Paranoid And Aroused) et le single Never Never aurait pu être joué par Linkin Park (ici, c’est toujours très péjoratif quand on parle de Linkin Park).
The Paradigm Shift est donc un album plus que dispensable. Il sent le manque d’inspiration et marque le vieillissement d’une formule tant aimée autrefois. Mais bon, rien ne nous empêche de se repasser Life Is Peachy ou Follow The Leader. D’ailleurs, ici on ne va pas se gêner.
