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ARCTIC MONKEYS, AM

Domino/2013

Whatever people say I am, that’s what I’m not“. Le titre du premier album des Anglais a des allures de prémonition à l’écoute de cette nouvelle production qui voit le groupe de Sheffield prendre un grand virage et s’émanciper du rock british.
Enregistré en Californie, AM (clin d’œil au VU du Velvet) voit les Arctic Monkeys sortir les gros riffs, pour un album heavy qui malgré tout demeure le plus éclectique de leur discographie jusqu’ici. S’ouvrant sur le blues garage de Do I Wanna Know ?, le ton change dès la deuxième piste R U Mine ? qui s’inspire sans se cacher de Black Sabbath. Alex Turner a d’ailleurs avoué avoir beaucoup été influencé par le groupe d’Ozzy pour cet album, on comprend mieux alors pourquoi Arabella empreinte (les puristes utiliseront volontiers le verbe “pomper”) son riff à War Pigs. Peu importe, ça fonctionne du tonnerre et c’est méchamment efficace.
Turner et Josh Homme n’arrêtent plus de se rendre la politesse depuis Humbug. Récemment, le leader des Monkeys y allait de son apparition sur …Like Clockwork des Queens Of The Stone Age. Ici, on plus de voir le grand roux faire les choeurs sur deux titres (One For The Roads et le titre à la Black Keys Knee Socks), les choses vont encore plus loin avec I Want It All qui semble tout droit échappé de la tracklist du dernier opus de QOTSA.
Après une légère baisse de régime en milieu d’album vite oubliée, les compos s’enchaînent avec une facilité déconcertante, passant du psychédelisme de Fireside au titre de nuit de débauche et d’errance de Why’d You Only Call Me When You’re High ?. AM se conclut en beauté avec la déclaration I Wanna Be Yours et ses airs de Rome.
Garage, psyché, heavy, stoner, les Arctic Monkeys sortent le grand jeu et balancent un bon uppercut rock qui laisse groggy.

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