Red Telephone Box/PIAS/2013
Ce septième album des Ecossais signe leur grand retour. Grand retour, avez-vous dit ? On écoute.
Comme tout groupe de musique qui se respecte, Travis a eu des hauts et des bas. Surtout des bas diront les mauvaises langues. Et il y a eu des hauts aussi, petits malins. On se souvient bien sûr de Sing, Why Does It Always Rain On Me ? ou encore Driftwood pour ne citer que quelques-uns des grands singles que le Royaume-Uni ait jamais connus.
Navigant entre la Norvège, New York, Londres et Berlin pour enregistrer le disque (avec le producteur suédois Michael Ilbert), les quatre musiciens menés par Fran Healy sont revenus à un son plus proche des anciens albums et à une écriture plus directe.
Un exemple, Moving, qui prend la direction du single impeccable, du hit à la fois assumé et simple. Certes, de l’eau a coulé depuis (Coldplay et Radiohead) et la pop anglaise a changé.
Travis semble ignorer la mode. Ca siffle gentiment sur Reminder, ça joue du piano mélancolique sur Where You Stand, Travis reprend la bonne vieille recette pop et ça fonctionne plutôt bien. Les refrains sont accrocheurs (Warning Sign, Another Guy…) et la ballade de fin d’album efficace (The Big Screen).
Travis retrouve ainsi son panache et son savoir-faire pop sans non plus faire de Where You Stand l’album qui fait la différence. Mais le tout reste honnête et humble, et c’est déjà pas si mal de nos jours.
