Roadrunner Records/2013
Choix complexe pour un groupe que de se lancer dans la difficile tâche de la parution d’un double album. Beaucoup s’y sont cassés les dents divisant les fans par la même occasion en proposant des contenus souvent trop pompeux, trop expérimentés ou au contraire pas assez (System Of A Down, Metallica, Green Day…). Il y a fort heureusement cependant quelques exceptions à la règle et à l’instar d’un Mellon collie & The Infinite Sadness des Smashing Pumpkins, Stone Sour pourrait bien faire partie des élus avec ce House Of Gold And Bones Part 2, jumeau du précédent opus sorti à peine 6 mois auparavant et qui n’a d’ailleurs pas tari d’éloges à son sujet.
On débute l’écoute par Red City et son étonnante introduction piano/voix façon Nickelback dont Corey Taylor a le secret. On regrette presque que l’alter ego Slipknot vienne obscurcir le tableau vers la moitié du morceau qui se termine néanmoins paisiblement comme il avait débuté. Black John s’inscrit directement dans la lignée du Stone Sour que l’on connait déjà : rythmique groovy métal efficace doublée du chant d’un Corey Taylor désormais plus mélodique mais qui n’enlève rien à son énergie.
La ballade acoustique Sadist rappelle étrangement Nickelback et ses chansons pour rockers lovers (oui encore) alors que la rythmique de Peckinpah nous renvoie à quelque chose de plus expérimental comme on a pu l’entendre sur le dernier Alice In Chains. Vous l’aurez compris on navigue entre ombre et lumière à travers les titres dont certains surprennent comme l’excellent The Conflagration qui rappelle au passage les Gun’s N Roses des 90’s mettant à nu un Corey Taylor bluffant de sincérité et justesse. Néanmoins l’écoute prend fin sur le puissant The House Of Gold And Bones ou le quintet s’en donne à coeur joie pour nous balancer sa rythmique lourde stoner/métal de quoi bien remuer la tête en festival…
Malgré quelques maladresses, cet album très varié arrive à convaincre et boucler la boucle de l’ambitieux projet du double album. Si Stone Sour n’apporte pas une réelle révolution dans leur musique avec ce House Of Gold And Bones, il étonne tout de même par certains moments notamment au niveau acoustique où Corey Taylor excelle et surprend de plus en plus vocalement sans pour autant oublier les fans métal des premières heures.
Bien joué les mecs.