Fargo/PIAS/2012
Villalobos, soit (à peu près) “House Of Wolves” en anglais, c’est un nom de scène tout trouvé – et qui sonne très “folk” – pour Rey Villalobos, qui présente un premier disque sensible et épuré.
Si vous êtes déprimé, passez peut-être votre chemin, tantFold In The Windest un recueil de morceaux qui auraient tôt fait de vous donner l’envie de vous nouer une corde autour du cou. Bon, ce n’est pas si triste que ça, non. C’est juste que le Californien partage avec certains de ses compatriotes (Elliott Smith, Chris Garneau, Gregor Alan Isakov, Nathaniel Rateliff…) un goût prononcé pour la mélancolie qu’une voix aux sonorités parfois androgynes souligne très bien.
Jouées à la guitare et au piano, relévées parfois par des cordes ou une batterie, les chansons de Rey Villalobos ont le charme intemporel des folksongs façonnées artisanalement (Ageless, There She Goes). Le label parisien Fargo, qui a toujours de bonnes oreilles, offre aujourd’hui une meilleure visibilité au projet de l’Américain qui a toutes les cartes en main – soit 11 morceaux – pour faire parler de lui bientôt.
