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STEREOPHONICS, Graffiti On The Train

Stylus Records/PIAS/2013

Les deux dernières productions des Gallois sont tellement passées inaperçues qu’on a presque l’impression que ce huitème album est en fait le successeur de Language, Sex, Violence. Other? (2005), laissant pour compte Pull The Pin (2007) et Keep Calm And Carry On (2009).
Il est vrai que comme beaucoup de combos anglais ayant démarré sensiblement à la même époque – Travis, Supergrass et bien d’autres – le soufflé est retombé et les a délaissés sur le côté de la route au profit de plus vendeurs mais qui ne nous aMUSEnt plus. Puis voilà qu’on apprend la parution d’une nouvelle production des Stereophonics et soudain naît un vif regain d’intérêt. Pourtant, doit-on attendre encore quelque chose de Kelly Jones et de ses trois compères ?
Le premier extrait de Graffiti On The Train nous fait alors répondre par l’affirmative à cette question. In A Moment casse totalement l’image de ce qu’a pu faire le groupe auparavant. Un riff assez heavy, un titre long et un Kelly Jones plus sobre, qui ne pousse pas sur sa voix éraillée à outrance comme ça avait pu l’être par le passé. Puis un deuxième morceau vient renforcer ce sentiment de renaissance des Stereophonics: Violins and Tambourines, titre en apesanteur, tout en tension retenue qui laisse place à un long passage instrumental avant un final digne d’un générique de James Bond. On est alors impatient de découvrir le reste de l’album. Mais malheureusement, on retombe de notre nuage. On découvre alors un disque inconstant, avec des morceaux convenus (We Share The Sun avec son refrain à la Coldplay), parfois anecdotiques (Roll The Dice), voire limite à l’intention des midinettes (Indian Summer). Puis au milieu de tout ça,
les deux excellents morceaux sus-cités ou le titre éponyme (mais qui mériterait de mieux s’en tirer sans ces arrangements de cordes grandiloquents). La noirceur de Take Me et de sa guitare aux faux airs hispanisants sort aussi du lot ainsi que la presque garage Catacomb.

Retour en demi-teinte pour les Stereophonics. Quelques bonnes choses tout de même qui nous démontrent que Jones et son groupe ne sont pas morts. Mais pour la peine, on va se repasser Performance And Cocktails pour se rappeler aux bons souvenirs.

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