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HOW TO DESTROY ANGELS, Welcome Oblivion

Columbia/Sony Music/2013

Entre deux B.O. de films, How To Destroy Angels (2010) et An Omen (2012) ont été deux prequels à Welcome Oblivion, première longue production du groupe formé par Trent Reznor et Atticus Ross, complété par Mariqueen Maandig, Madame Reznor à la ville.
Si ici on trouve déjà des titres du deuxième EP pré-cité, Welcome Oblivion pose définitivement l’univers de How To Destroy Angels. Un univers finalement loin de celui de Nine Inch Nails qui était l’oeuvre d’un seul homme. Désormais libéré de ses démons, Trent Reznor grâce à Ross (et à un degré moindre à Rob Sheridan, quatrième membre officieux) s’ouvre aux autres et délivre un album de groupe, laissant la violence et la noirceur du son industriel de NIN et fait place maintenant à un album définitivement électro. Un album qui s’apprivoise avec patience, le monde développé par le trio n’étant pas ce qu’on pourrait qualifier des plus faciles. Il demande une écoute totale, une immersion complète étant nécessaire pour assimiler la profondeur des pistes. Une fois mis en condition, on se laisse envelopper par cette ambiance cristalline, qui semble découpée en deux temps. La première partie de Welcome Oblivion est très introvertie, les constructions des titres se font très alambiquées et glaciales (And The Sky Began To Scream, Ice Age) et la voix de Mariqueen Maanding semble presque venir de l’au-delà (On The Wing).
La seconde partie se fait plus ouverte, avec des refrains plus lumineux et évidents (Strings And Attractors). How Long fait office de single judicieux pour pénétrer dans l’univers de How To Destroy Angels, avec le mariage subtil des voix du couple Reznor. Autre exemple de cette -relative- facilité d’écoute de la face B avec Too Late, All Gone qui semble être une sequel de Everyday Is Exactly The Same, avec un petit côté hip-hop en plus. On trouve aussi avec The Loop Closes un semblant de l’époque The Fragile.
HTDA, ce n’est pas Nine Inch Nails, ce n’est pas non plus une ressac du duo Reznor/Ross que l’on connait pour les B.O. des films de Fincher. Ici, le ménage à trois fonctionne en symbiose pour construire un univers synthétique et onirique, qui d’un premier abord froid et sombre se transforme au fil des écoutes en un voyage chaud et lumineux.

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