Vietnam/Because/Warner/2013
Porté par l’impeccable morceau Six Years, paru il y a quelques mois sur un EP éponyme dispo en vinyle uniquement, le nouvel album d’H-Burns envoie le bois, se passant de fioritures et devient un classique, instantanément.
Renaud Brustlein a publié dans un relatif anonymat une poignée de disques façonnés artisanalement (le formidable How Strange To Be Anything At All, par exemple) souvent accompagné par la fine fleur des musiciens folk-rock hexagonaux tels que Jonathan Morali (Syd Matters) et Stéphane Milochevitch (Thousand) ainsi que l’Australo-Irlandais Chris Bailey (The Saints) pour un album en commun et le Canadien Tony Dekker de Great Lake Swimmers.
Ici, Off The Map, il sera question de rock. Un rock indé enregistré chez Steve Albini à Chicago. Soutenu par Jonathan Morali et quelques musiciens, Renaud Brustlein a donc couché sur bandes l’essence même du rock, à savoir des mélodies et des guitares. Six Years est donc l’exemple parfait pour illustrer cette base. Sail On Wild, Stubborn Man, Wrong Side, eux aussi.
Sans être non plus obsédé par les rythmiques sommaires et les guitares saturées, H-Burns parsème son disque de morceaux plus acoustiques (Opposite Way, It’s Late), de titres atmosphériques (Two Thousand Miles, l’excellent Big Blue) vous catapultant direct en Amérique.
Même s’il chante “I’ve been burning my life from both ends”, on est convaincu que H-Burns accomplit album après album de grandes choses.Off The Mapen est la preuve.