Noël approche. Si certains n’étaient pas au courant, les lumières qui illuminent le quartier Battant sont là pour le rappeler. Et en attendant les cadeaux, quoi de mieux que de fêter ce dernier concert de l’année avec Oli & Sam et leur univers, véritable collection de souvenirs enfantins, qui sommeillent en chacun et qui ne demandent qu’à se réveiller.
Après s’être produit dans une galerie d’art et dans un appartement, le groupe reste fidèle à sa philospohie de partager sa musique dans des lieux sortant de l’ordinaire, et ce soir les ateliers de Zone Art accueillent le quatuor. Les quelques retardaires ont du mal à se frayer un chemin jusqu’à la zone du bar, qui a rapidement été investie par un public conséquent au vue de la taille du lieu (et on soupçonne des proches des musiciens de s’être glissés dans la foule pour réserver des places).
Comme sur Just For Oliver’s Fun, Alvin ouvre donc la setlist du soir où on est tout de suite séduits par la beauté et la puissance retenue de la voix de Charlie. Une voix qui nous ramène en enfance, que ce soit par la collection de souvenirs de Exquisite ou la récréation de Rocket Ship Toys où les plus courageux du public sont invités à faire les choeurs. L’insouciance qui ressort de la version studio des morceaux est plus que jamais présente en live, où on sent vraiment que les quatre musiciens sont là pour s’amuser et faire partager un moment, synonyme de parenthèse enchantée. D’ailleurs les quelques têtes blondes présentes ce soir sont aussi captivées, ne serait-ce que par ces quelques notes de glockenspiel ou de festifs sans-gênes. De l’enfance à l’adolesence, il n’y a qu’un pas que franchit le groupe emmené cette fois par une voix masculine pour une reprise de Pretty Fly (For A White Guy), totalement réapproprié à l’univers du quatuor.
Une heure qui passe très vite, on aura voyagé, entre la mélancolie de Winter Time, le break jazzy de Sugary Things (merci pour la dédicace C.). Et comme c’est une période de cadeaux, Oli & Sam offre une nouvelle compo, une ballade qui réchauffe sous son rythme bossa, Cha Cha, qu’on sera heureux de redécouvrir pour les futures soirées estivales.
Une année de concerts qui se termine sur une belle note pleine de souvenirs, et qui par la même occasion en crée de nouveau.