Je l’avoue : c’est un peu à reculons que je prends le chemin du FJT des Oiseaux pour aller voir Lescop ce soir. Bien que notre homme fait les couvertures de la presse spécialisée depuis deux mois et se retrouve à l’affiche de différents festivals, ses quelques morceaux entendus jusqu’ici ne m’ont pas vraiment convaincu. Et puis dit comme ça, un mélange d’Etienne Daho et de Ian Curtis, ça laisse un peu perplexe. Mais bon, j’y vais quand même, ne pouvant qu’être surpris. Et de plus, le cadre choisi pour le show restant plutôt original, la curiosité finit de me convaincre.
Les Nantais de Von Pariahs font l’honneur d’ouvrir la soirée. Et si on n’était pas prévenu de la nationalité du groupe, on pourrait tout à fait croire que le combo vient tout droit d’outre-manche tellement leur musique sonne bon le son anglais des années 80. Ne s’économisant pas, les cinq délivrent un véritable festival rempli de singles potentiels. Une maitrise totale du sujet pour une découverte à suivre absolument.
Le temps du changement de scène est l’occasion pour moi de découvrir le sosie du jour, en l’occurrence celui du chanteur de Silmarils (s’il te plait, oublie le peroxyde).
Voici donc le moment de la tête d’affiche de la soirée. Celui qui ressuscite la new-wave des années 80. Et effectivement, le bonhomme à l’allure vampirique offre un véritable retour dans le passé. A tel point que par moment je me sens comme dans un film de Claude Pinoteau, à presque chercher Victoire dans la salle. Lescop et ses deux musiciens (à ce propos petit regret de n’avoir que des synthés pré-enregistrés et des boîtes à rythme) développent ce bon vieux son électro sans virer dans le kitsch. Une poignée de titres imparables (mention spéciale à Tokyo, La Nuit et Un Rêve), aux références à peine cachées (Daho, Joy Division effectivement, mais Bashung aussi parfois), on se demande presque si le chanteur n’est pas né à la mauvaise époque. Mais le public aime, d’autant plus que Lescop se dépense sans compter et maitrise parfaitement le mouvement bras levé/bassin bloqué. D’où cette question rhétorique : doit-on parler de old new-wave ou de new old-wave ?
Conclusion de la soirée : une excellente découverte, une bonne surprise et un voyage dans le temps réussi.