Week end chargé pour l’équipe de La Rodia en cette première quinzaine d’octobre puisque sur 3 jours se déroulent les soirées spéciales rentrée étudiante proposant multiples lives d’artistes émergents (ou pas) de la nouvelle scène rock, éléctro ou même hip hop. Occasion rêvée donc pour nous d’assister à une multitude de concerts pour un coût vraiment abordable étant donné les noms en haut de l’affiche.
Vendredi 12 Octobre : La billetterie annonce Sold out depuis quelques semaines désormais. Les Nantais de C2C y sont certainement en partie responsable… Après le flow imparable de GREMS et ses 3 acolytes qui ont déjà chauffé la grande salle à block de par son rap en français fort de caractère mais bluffant de qualité avec rimes ultra rapides et beat box quasi permanent, c’est donc au tour de la tête d’affiche de ce soir d’entrer en piste. Depuis quelques mois les nantais de C2C défrayent la chronique et font de plus en plus parler d’eux au sein de la scène électro hip hop. Il faut dire que le quatuor est composé de 2 membres d’ Hocus Pocus et de Beat Torrent etde plus le collectif a tout de même remporté plusieurs fois les championnats mondiaux de DMC (contest de DJ réputé en Grande Bretagne). Réputés pour leurs prestations scéniques, les 4 DJ débarquent derrière leurs platines sur l’intro planante The Cell nous rappelant au passage un autre quatuor français (Birdy Nam Nam) surfant sur la même vague… Arcades mêlant beats électroniques et musique lyrique arrive ensuite provoquant les premiers mouvements de foule relativement jeune (moyenne d’âge 16 ans), suivi du désormais incontournable Down The Road très peu remanié par rapport à sa version radiophonique. Ambiance gospel à présent avec Who Are You : 20syl et Grem rescapés d’Hocus Pocus doivent y être pour quelque chose… Le set prend plus de vie avec Happy sorte de boogie électro teinté de chant gospel ou le quatuor s’amuse à la fois en s’échangeant leurs platines et en nous faisant sauter dans tous les sens transformant la salle en club des 70’s. Le grand moment du set est incontestablement l’hommage à MCA défunt membre des Beastie Boys (décédé en mai cette année) ou nos 4 DMC prennent le micro afin d’honorer la mémoire d’Adam Yauch (dont le portrait apparaît sur les cubes) comme il se doit. Dans la même veine est lancé The Beat façon hip hop US old school puis pour clore le set F.U.Y.A avec une ambiance apaisante bercé par les violons et les pianos synthétiques. Après environ 1 h d’une prestation ayant débutée un peu en dent de scie, mais s’achevant sur les chapeaux de roues grâce au talent indéniable de nos magiciens du turntable, le quatuor confirme sa notoriété et nous remercie et prenant leur habituelle photo avec le public qui est décidément conquis.
Samedi 13 Octobre : La soirée débute par un coup de coeur grâce aux nicois d’ Hyphen Hyphen groupe électro rock avec des pointes de lyrisme rappelant Foals par moment ou encore Metronomy. Mené par la bouillonnante chanteuse blonde Santa, le quatuor nous envoie ses morceaux en pleine face avec une énergie décapante accompagnés d’harmonies vocales chatoyantescomme sur l’excellent titre Atlas. Même si la foule timide est un peu en retrait, on sent un réel engouement et on est transporté autant par le groove cinglant que les parties lyriques de ce quatuor fort prometteur dont on ne tardera pas à recroiser le chemin…
Changement de décor avec l’entrée en scène des excentriques Naive New Beaters qui ont apportés leur palmiers gonflables et leurs boules a facettes pour un show qui promet d’être riche en couleur. En effet Eurobélix (dj), David Boring (chant) et Martin Luther BB King (guitare) débarquent arborant fierement la chemise de toréador à paillettes et pompons plus kitch tu meurs mais bien décidé à nous faire danser ce soir. L’électro rock teinté de hip hop humoristique fait mouche. Boring David issu du premier album Wallace fait rapidement monter de quelques degrés la température de la salle qui s’est plus amplement remplie. Entre interlude humoristique et check dans le public David Boring (et son chargeur d’iPhone en guise de serre tête) sait tenir son public en haleine alternant les titres de Wallace et du plus récent La Onda avec le titre qui a justement donné son nom à l’album et à son ambiance des caraïbes comme ils disent. Les classiques qui ont contribué à la notoriété du trio comme le très hip hop Live Good ou le plus pop et radiophonique Get Love ne sont bien sur pas oubliés ni les mouvements de foules qu’ils déclenchent de quoi énerver apparemment la sécurité…Qu’importe nos joyeux drilles n’y prêtent aucune attention et continuent de nous faire bouger dédiant mêmeWow Nowà « La Place St Pierre de Besançon ». Le groupe revient après un court moment pour un rappel avec le très bon hip hop deThe Last Badaboummais aussi le survoltéJerseyélectro rock déluré au possible ou le public devient incontrôlable. C’est sur cette dernière folie que ces personnages assurément les plus drôles (mais néanmoins bons musiciens) de la scène électro pop nous quittent nous saluant chaleureusement en promettant de revenir pari tenu…