Universal/2012
Septembre draine son lot de sorties “importantes”. Arrivent donc avec leurs grosses sabots Muse, Saez, P!nk et Mika. De quoi garnir le sapin à Noël prochain pour les uns. De quoi engranger assez de sous pour remplacer les pneus du 4×4 pour les autres. Penchons-nous donc un moment sur le cas Mika.
Une fois la galette posée dans la platine et un slim enfilé tant bien que mal pour se mettre dans l’ambiance, l’écoute du dernier disque du grand échalas peut commencer. Ce n’est pas moins de 14 titres que propose le chanteur bouclé à ses auditeurs dont certains l’attendent comme le Messie (mais si !) depuis des mois. Le groove électro, le piano, la recette est la même sur l’introductif Origin Of Love. L’écho dans la voix rappelle évidemment Freddie Mercury. Le morceau est poppy à souhaits, il y a même un soupçon d’autotune. Origin Of Love s’adaptera donc à toute radio FM. Lola suit et c’est la même rengaine. Voix de fausset, piano, groove…Lola sonne comme un bon Wham ! des familles. Stardust verse quant à lui dans l’Eurodance, de quoi filer la banane au fans (s’il en reste) de Scooter et autres Eiffel 65. Les autres auront la nausée. Puis, Mika sort les cordes mais mélange le tout avec de mauvais synthétiseurs et un vocoder : pouah ! (Make You Happy). On laisse la main sur le titre reggae lisse comme du Tom Frager pas inspiré (pléonasme), le titre sautillant qu’on va se coltiner pendant des semaines sur les radios (Love You When I’m Drunk), le titre pseudo hip-hop (Popular Song)…
En somme, Mika – un garçon au demeurant plein de bonne volonté – nous ressort sa voix trop haut perchée, ses ritournelles tubesques et dans l’air du temps mais finalement assez insipides pour un résultat qui va sûrement payer. On parlait de pneus tout à l’heure, ce disque en laisse quelques traces.