15h30. Un des groupes coups de coeurs en cette année 2012 entre en scène: les Américains d ‘Alabama Shakes, nouvelle sensation pop/folk aux racines blues qui nous avait déjà fait craquer il y a peu de temps aux Eurockéennes de Belfort.Cette fois ci le soleil sera au rendez-vous et le quinquet mené par l’impressionnante Britanny Howard commence fort avec Mama, teinté de rockabilly, suivi de Hold On issu de leur très bon premier album Boys & Girls. La prestation est toujours aussi efficace notamment grâce au charisme de Britanny à la voix si haut perchée nous offrant des morceaux plus poignants les uns que les autres tels que I Found You, ou encore le très émouvant You Ain’t Alone. Après 50 minutes d’une prestation sans aucune fausse note le groupe nous saluera avec un Heavy Chevy des plus énergiques provoquant quelques déhanchés et mouvements de foule.
18h15. Le son familier de La Marche Imprériale non pas issue de l’armée française mais bien de Star Wars retentit. Ce n’est pas Dark Vador qui entrera en scène mais un des groupes les plus déjantés de la scène française, les bien-nommés Dionysos. Mathias Malzieu et sa bande démarrent sur les chapeaux de roue avec John Mcenroe très énergique provoquant déjà les premiers slams dans le public. Nous voilà prévenu, le gang de Valence n’est pas prêt de nous ménager. Et c’est avec grand plaisir que nous nous essayerons au Bird N Roll qui trouve être le titre du dernier opus du groupe, mais également une sorte de danse nous permettant de nous transformer en oiseau… Le drôle d’oiseau qu’est Mathias Malzieu ou son alter égo Tom Cloudman lorsqu’il enfile son masque de volatile, mène son public à la baguette et ira prendre régulièrement des bains de foules tout au long des morceaux les plus électriques tels que Song For A Jedi ou encore le traditionnel Ta Gueule Le Chat. Après 1h très intense, les joyeux drilles nous quittent en nous saluant chaleureusement sur The Last Goodbye emprunté aux Kills (qui joueront plus tard dans la soirée). On ne peut être qu’impressionné par l’énergie de la prestation et surtout la folie bestiale de Mathias qui a traversé à 2 reprises la foule à la brasse de la régie jusqu’à la scène.
20h35. La tête d’affiche de la soirée Noël Gallagher’s High Flying Birds fait son entrée sur la grande scène. La foule se fait de plus en plus dense pour l’ex moitié d’Oasis qui j’espère nous donnera un show à la hauteur de son très bon premier album solo. C’est Everybody’s On The Run qui ouvre les festivités et déjà le public est conquis par le timbre si particulier et reconnaissable entre mille de Noël accompagné des très bons musiciens du High Flying Birds. S’en suivent les singles à succès de l’album allant de Dream On et son rock mélancolique touchant, à la sublime ballade pop If I Had A Gun.
On ne peut qu’être agréablement surpris par l’ampleur que prennent les morceaux en live débordant de sincérité contrairement aux prestations de Beady Eye ou l’on s’ennuie plus qu’autre chose… Autre fait intéressant, on a le droit ce soir à un Gallagher qui remercie son public et qui communique avec lui, chose qui est devenue extrêmement rare et qui nous fait passer un bon moment. La prestation gagne en intensité lorsque retentit AKA …What A Life ! qui à mon sens est un des morceaux les plus réussit, nous rappelant Oasis au passage mais avec une touche plus intimiste par l’utilisation de claviers. Les nostalgiques de l’ancienne formation sont aux anges lorsque Noël reprend en fin de show 2 classiques biens choisis: Whatever et Don’t Look Back In Anger où la foule émue reprendra en choeur les morceaux qui ont bercés la fin de nos années 90. Prestation donc plus que réussie prouvant encore une fois au passage le talent de compositeur du plus sympathique des frangins Gallagher.
21h40. Nous nous dirigeons à présent sur la scène d’à côté pour le concert très attendu de VV (Alison Mosshart) et Hotel (Jamie Hince) plus connu sous le nom de The Kills. Le duo entre sur scène accompagné de leur armée composée de 4 percussionnistes qui ont fait leur apparition sur la tournée du très bon Blood Pressures. C’est sur l’étrange son de No Wow que démarre le set mené par une Alison les plus énergiques. Le dernier album est mis en avant ce soir avec le devenu culte Future Starts Slow ou encore l’intense Heart Is A Beating Drum. Le duo est véritablement en forme ce soir et il nous le fait savoir notamment lorsque Jamie vient lever sa bière pour trinquer avec nous. S’en suit le très psychédélique Kissy Kissy qui aura redonné de l’inspiration à Andy Warhol s’il avait pu l’entendre à l’époque. Puis séquence émotion lorsque Jamie s’installe aux claviers entamant les notes du poignant The Last Goodbye interprétée par une Alison visiblement émue à la vue de l’amour que lui porte le public réceptif et apparemment sous le charme de la belle. Avant de nous quitter retour au rock pur et dur avec un Fuck The People repris en choeur par la foule véritablement enthousiaste ce soir. Après un peu plus d’1h le duo le plus underground et attachant de notre époque vient nous saluer chaleureusement.